Les militants du FFS devant leur siège L'Algérie à travers ces élections veut se doter d'une Constitution. «Notre participation n'est pas le résultat d'un compromis avec le pouvoir mais s'inscrit dans le prolongement de notre combat pour une Algérie démocratique, populaire et indépendante comme l'ont voulue nos martyrs.» C'est en ces termes que le candidat FFS de Bouira, docteur en droit constitutionnel, Ahmed Betatache, a commencé un meeting organisé au centre culturel Mouloud-Mameri hier à 10 heures. Le tête de liste du plus vieux parti d'opposition qui reste une force politique au niveau local avec 9 sièges à l'APW, expliquera la nécessité de participer aux échéances du 10 mai par deux grands axes. L'Algérie est guettée et reste la cible des ennemis de l'extérieur qui veulent à tout prix segmenter le pays comme ce fut le cas pour le Soudan, la Libye... «Le printemps arabe a soufflé sur plusieurs pays dont les régimes ressemblent à celui qui nous commande depuis l'Indépendance. Les peuples aspirent à la liberté, à l'égalité. Notre régime fait la sourde oreille et par la même, fait les affaires de ces puissances qui rêvent de mettre la main sur nos richesses...» dira entre autres le candidat. L'Algérie à travers ces élections veut se doter d'une Constitution. Pour instaurer le changement, deux alternatives sont possibles. Le recours à la force a montré ses limites et la tragédie nationale est là pour confirmer ce constat. «En 1998, Hocine Aït Ahmed avait appelé à la paix et la réconciliation. Les dirigeants de l'époque ont rejeté cette option. L'Histoire, aujourd'hui, a donné raison à notre leader», rappellera M.Betatache. L'autre solution est celle que nous défendons maintenant. «Une nouvelle Constitution avec une totale séparation des pouvoirs reste l'unique solution pour un avenir meilleur»considèrent les militants du FFS. S'agissant de la campagne et sans aller dans le détail, les intervenants regretteront à l'unanimité l'influence de l'argent. «Nombreux sont ceux qui se présentent pour blanchir leurs richesses douteuses et l'argent sale. Candidats à une Assemblée nationale, ces candidats n'hésitent pas à recourir à la corruption pour tenter de soudoyer les victimes de la pauvreté constitutionnalisée par un pouvoir qui achète la paix sociale en dilapidant les biens publics. La participation du FFS et selon les animateurs du rassemblement, se veut une action contre ces néo-politiciens de tout bord. L'administration est complice. Au vu et au su de tous, les candidats ont largement dépassé le plafond des dépenses fixé à la campagne de chaque liste. L'affichage anarchique est une réalité imposée en face d'une administration qui reste les bras croisés. L'achat des voix, les promesses mensongères, sont autant de faits qui ternissent l'image du politique. Concernant toujours les griefs contre le pouvoir, les intervenants précisent que l'actuelle APN n'est pas souveraine. Le président ordonne entre les sessions. Le Sénat avec son tiers nommé s'apparente à une chambre d'enregistrement. Tout cela doit changer. «Parce que nous défendons des idées saines, parce que nous disposons au plan national d'une base militante solide, parce que notre parti a une légitimité historique... nous n'avons pas besoin de recourir aux méthodes maffieuses énoncées pour gagner» déclarera un candidat de cette liste qui compte 6 universitaires, et 4 cadres. Avant de clôturer le meeting, les organisateurs ont ouvert le micro aux participants présents pour poser leurs questions. Il s'agit là d'une première puisque tous les meetings se limitent à des discours à sens unique des candidats.