Soixante-douze heures avant l'ouverture du congrès national du Front des forces socialistes, le siège du parti «est plongé» dans un silence indescriptible. Rien à signaler. Hormis quelques membres du bureau national, le siège du FFS était hier pratiquement vide. On ne retrouve pas cette marée humaine qui s'est déplacée samedi dernier à l'aéroport Houari-Boumediene pour accueillir le leader charismatique du parti, Hocine Aït Ahmed. Fini cette «hystérie», fini la vague émotionnelle sans borne ayant marqué les militants du parti qui se sont déchaînés à la vue du Zaïm. «C'est tout à fait évident que trois jours avant le congrès national, il ne se passe rien au siège national du FFS» nous répond M.Betatache Ahmed, secrétaire national chargé des droits de l'homme et des affaires maghrébines au FFS. «Nous avons fini les préparatifs. Nous avons veillé au grain depuis bien longtemps. Maintenant que le plus grand travail est fait, en ce qui concerne notamment l'organisation du congrès, place aux petits détails qui ne sont tout de même pas à négliger» enchaîne M.Batatache. D'autres membres du bureau national parlent de la rencontre qu'ils ont eue samedi soir au siège du parti avec leur leader. «C'étaient des moments inoubliables. Nous avons longtemps rêvé de le voir et de nous adresser directement au premier responsable et non moins fondateur de notre parti», nous a indiqué un militant du FFS. Pour celui-ci, comme pour la majorité des militants du Front des forces socialistes, «il n'est pas question de voir un autre président à la tête du parti, autre que Hocine Aït Ahmed». autrement dit, Zaïm il est, Zaïm il restera. Pourtant, la presse nationale n'a de cesse de porter sous les feux de la rampe l'éventualité de nommer un nouveau président pour le FFS. A ce titre, d'aucuns n'hésitent pas à avancer le nom de Mouloud Hamrouche. «Nous avons fait un démenti concernant ce point-là. Maintenant, libre aux spéculateurs de répandre toutes sortes de rumeurs possibles», a indiqué M.Batatache. De toute manière, au FFS, la question de la présidence du parti sera tranchée lors de l'adoption des chartes et des statuts du parti. Chose qui se fera au dernier jour du congrès national qui se tiendra les 6 et 7 septembre en cours. Mais bien avant cette rencontre, on ne peut plus décisive, le parti tiendra sa convention, qui aura lieu le mercredi prochain. Cette rencontre, à laquelle prendront part près de 250 militants du FFS, sera consacrée aux «objectifs du millénaire pour le développement». Elle sera présidée par Mohand Amokrane Chérifi, coordinateur de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté dans le cadre du programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et président de l'Association des fonctionnaires internationaux algériens.