Trois grévistes de la faim au complexe Cevital de Béjaïa ont été évacués en urgence jeudi dernier, vers le CHU Khelil-Amrane de Béjaïa, a rapporté hier, le journal on line TSA citant des sources locales. Sur les vingt-sept employés ayant été traduits devant la commission de discipline suite à un mouvement de grève, dix-sept ont été licenciés par la direction du complexe. Contestant cette décision de la direction du groupe, les employés licenciés ont entamé une grève de la faim à l'entrée de l'usine pour protester contre leur licenciement qu'ils considèrent «arbitraire». Le Parti socialiste des travailleurs (PST) et le Parti des travailleurs (PT) ont exprimé leur solidarité envers les grévistes de la faim de Cevital. Dans une déclaration officielle, le parti de Louisa Hanoune «dénonce et condamne énergiquement de telles pratiques qu'on croyait révolues et demande la réintégration des travailleurs licenciés». Dans un communiqué, la direction générale de la filiale agro-industrie du groupe Cevital a reproché à ces travailleurs licenciés «des entraves graves à l'exercice du travail et au déroulement de l'activité de production». «Ces entraves ont été enregistrées et constatées par l'exploit d'huissier en présence de l'Inspection du travail», a indiqué Cevital. Le 18 janvier dernier, les travailleurs de Cevital avaient observé une grève d'une journée pour réclamer notamment des augmentations de salaire et le droit de créer un syndicat.