le Cnes peut, ainsi, intervenir comme médiateur pour trouver un consensus. Le Conseil des lycées d'Alger (Cla) ainsi que le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapest) ont donné leur accord de principe afin que le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) entre en médiation avec le ministère de l'Education nationale et ce, dans l'optique d'apaiser la tension qui règne dans le secteur depuis plus d'une année et qui risque d'avoir de dures répercussions sur tout le secteur éducatif. En effet, considérant le danger que peut induire cette situation qualifiée de chaotique, le ministre de l'Enseignement supérieur a saisi le Cnes afin qu'il «tranche» entre les deux parties en conflit en sa qualité de médiateur et qu'il trouve ainsi un consensus mettant fin à ce bras de fer. Cette proposition ne pouvait que réjouir le Cnes qui s'est montré très coopératif, seulement il n'a pas hésité à conditionner cette médiation selon, insiste M.Charbel, membre du Cnes, «notre position de principe». Ainsi lit-on dans un communiqué que «le Cnes exprime sa disponibilité pour aider à résoudre ce conflit social dans le cadre de la satisfaction des revendications des enseignants du secondaire et le respect des lois sociales du pays notamment la reconnaissance du Cla et du Cnapest par les pouvoirs publics et l'ouverture des négociations entre ces deux syndicats». Ce communiqué porte, également, une mention indiquant que «le rôle du Cnes ne peut être envisagé que si les deux syndicats acceptent cette médiation» chose qui a été faite par les syndicats concernés. Voulant être clair vis-à-vis de l'opinion publique, notre interlocuteur, M. Charbel a fait remarquer que la loi 90-02 régissant le mode de la médiation ne correspond pas aux choses qu'envisage d'entreprendre le Cnes avec le ministre de l'Education. «Nous n'allons pas négocier à la place du CLA et du Cnapest avec le ministre de l'Education comme cela se fait en qualité de médiateur, nous allons seulement le solliciter pour qu'il ouvre le dialogue avec ces deux syndicats représentant la légitimité des enseignants.» Une fois que le CLA et le Cnapest se mettent à la table des négociations avec leur tutelle et s'ils n'arrivent toujours pas à ce concerter, le Cnes peut, ainsi, intervenir comme médiateur pour trouver un consensus. «Au moindre pépin entre les partenaires sociaux et leur tutelle lors des négociations, le Cnes se porte volontaire pour jouer au médiateur», fait savoir ce représentant. Du point de vue des grévistes, cette médiation ne peut porter ces fruits que lorsque M.Benbouzid, reconnaîtra le CLA et le Cnapest comme étant de véritables partenaires sociaux et les conviera, ainsi à un dialogue franc. «Nous poursuivons notre grève jusqu'à l'ouverture du dialogue», insistent MM. Mériane et Osmane, respectivement président du Cnapest et du CLA. Concernant le taux de suivi de la grève décrétée depuis samedi dernier, M.Mériane nous apprend que le suivi a dépassé celui de la semaine dernière avec plus de 95%. «Certaines daïras de Batna, Ouargla et de Touggourt nous ont rejoins.»