Belaïd Abdelaziz, secrétaire général du Front El Moustakbel a tenu hier au siège de la direction du parti, une conférence de presse afin de faire une évaluation préliminaire du scrutin législatif et dévoiler le bilan de sa participation à cette joute électorale. Dans son intervention, Belaïd Abdelaziz met en exergue la fierté du parti, suite aux deux sièges obtenus, un à Adrar et celui de la circonscription du sud de la France, lors du rendez-vous électoral du 10 mai. «Nous sommes un jeune parti. Le Front a pu arracher deux sièges dans la future Assemblée nationale, nonobstant les irrégularités et les embûches», souligne le n° 1 du Front El Moustakbel qui remercie les «200.000 électeurs» qui ont voté pour sa formation politique, rappelant au passage, que son parti a présenté 51 listes. Contrairement au score atteint, «nous avons présenté des candidats de haut niveau, compétents, honnêtes et surtout propres», précise l'orateur. «Nous n'avons pas couru derrière l'argent sale comme l'ont fait beaucoup de partis», fulmine le docteur Belaïd Abdelaziz qui n'a pas été avare en éloges envers son collectif militant. «Les adhérents de notre jeune parti sont tous des militants. La plupart d'entre eux se sont engagés dans le militantisme depuis plusieurs années. Nous avons un capital expérience à capitaliser dans les prochaines occasions électorales», se félicite-t-il avant d'ajouter: «Nous restons frustrés par ce résultat, mais notre combat politique vient tout juste de commencer. Nous allons persévérer pour changer les choses et faire bouger les lignes de la pratique politique algérienne», promet le chef du PM qui indique que le moral «du collectif militant du parti est au beau fixe». Concernant le déroulement du scrutin, «il y a eu trop de dépassements à travers l'ensemble du territoire national. Pourtant, nous avons eu des assurances sur la probité du vote. Que de promesses non tenues», regrette-t-il. En ce qui concerne le score du FLN, c'est la «stupéfaction» totale. «Les événements enregistrés et les score, du FLN ne s'inscrivent pas dans le bon sens des intérêts de l'Algérie et du peuple algérien», prévient Belaïd Abdelaziz qui a claqué la porte du parti de Belkhadem avant de créer son parti. «Le miracle au FLN, sous Belkhadem, s'en est un», ironise celui qui a «tout donné dans sa jeunesse» au vieux parti dont il a été parlementaire durant deux législatures. Questionné, si fraude, y a eu, l'orateur, un peu hésitant, donne un indice sur ses doutes. «Il y a eu une célérité dans la progression des taux, injustifiables, de votants à des moments bien précis durant la journée du vote», explique-t-il, en attendant les rapports définitifs des commissions de wilaya du FM pour s'exprimer largement sur ce point. Analysant de plus près le résultat du suffrage, le conférencier n'omet pas de soulever le million de bulletins nuls et les 58% d'Algériens ayant boudé l'urne. «Nous sommes rentrés dans cette élection pour donner de l'espoir à nos compatriotes. Nous avons encore des échéances futures, nous allons nous adresser à cette majorité qui ne croit pas aux promesses miroitées, jamais tenues, depuis des années par la même classe politique vieillissante», réitère Belaïd Abdelaziz qui promet un autre point de presse, sous peu, pour de plus amples détails sur les «infractions et les dépassements constatés», selon lui par les représentants du Front El Moustakbel.