le périple du président s'annonce plutôt tumultueux. Le chef de l'Etat effectue à partir d'aujourd'hui, une visite de travail dans les wilayas de Jijel et de Constantine. L'on apprend par ailleurs que Bouira et Blida figurent également au programme de ce périple. Ces visites portent essentiellement sur le suivi des réalisations de projets relatifs aux infrastructures de base. C'est particulièrement le cas à Constantine où le président se rend pour la septième fois depuis son investiture en avril 1999. L'on s'attend, en revanche, à ce qu'il y fasse d'importantes déclarations comme à son habitude à chaque fois qu'il fait escale dans cette ville historique. Mais c'est à Jijel que la population attend et espère que soient dégagées quelques lignes de crédit, comme cela a été fait pour de nombreuses wilayas. Crédit généralement supplémentaire à celui déjà alloué pour la relance économique. Dans cette wilaya qui tente de se relever après tant d'années de solitude imposée par un climat sécuritaire contraignant, le chef de l'Etat ne manquera pas d'inaugurer l'année universitaire 2003- 2004. A l'occasion, il prononcera un discours sur les questions de l'heure. A Constantine, la cote, en vue de la prochaine échéance électorale, est plutôt en faveur d'un Benflis plébiscité lors du 8e congrès. A Jijel, le chef de l'Etat compte courtiser l'électorat potentiel s'il venait à s'organiser au sein d'un parti, que constitue la base islamiste, notamment celle acquise à Madani Mezrag. Par contre, le passage de Bouteflika, annoncé pour le 4 novembre à Bouira, est loin de se présenter sous les meilleurs auspices ou la résistance qui pourrait être réservée au premier officiel du pays. A moins que ce dernier ne joue sur la donne qui voit présentement les archs quelque peu divisés, en attendant le dialogue tant attendu. L'on signale que contrairement à la coutume, la prise en charge de cette sortie ne relève pas des services de la communication de la présidence ou des wilayas hôtes, mais des comités de soutien du président candidat.