Les cours du baril reculaient mercredi en cours d'échanges européens dans un marché préoccupé par la situation de l'Espagne, minée par son système bancaire, l'or noir étant de plus pénalisé par le renforcement du dollar face à un euro sous pression. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 105,12 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, son plus bas niveau depuis le 20 décembre, en baisse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude » (WTI) pour la même échéance perdait 1,18 dollar, à 89,58 dollars. Les cours du baril accentuaient leur repli de la veille, dans un marché ébranlé par un regain d'inquiétude sur la zone euro: alors que l'avenir de la Grèce est toujours incertain, suspendu au scrutin législatif du 17 juin, les investisseurs tournent désormais leur attention vers l'Espagne, notaient les analystes. Dans ce contexte, «le renchérissement du dollar face à un euro affaibli par la crise bancaire espagnole a rendu la vie encore plus difficile au marché du pétrole », relevaient les experts de Commerzbank. L'euro poursuivait sa chute mercredi pour atteindre son plus bas niveau depuis le 1er juillet 2010 face à un dollar aidé par son statut de valeur refuge. L'appréciation du billet vert contribue à rendre moins attractifs les achats de pétrole, libellé en dollars, pour les acquéreurs munis d'autres devises.