Quant à la grève des enseignants du lycée, elle sera probablement reconduite. Tel qu'il a été convenu par le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete), syndicat de la wilaya de Béjaïa affilié à la Fnte, puis approuvé par cette fédération, les travailleurs du primaire et du moyen, entameront aujourd'hui leur première journée de grève qui sera suivie par une conférence nationale regroupant les sections syndicales des 48 wilayas. Cette conférence, a-t-on appris, aura pour objectif de structurer la grève et d'étudier la situation du secteur de l'éducation notamment les doléances de la corporation. Ainsi donc, le secteur de l'éducation sera, pour la première fois depuis le début des contestations, et si le mot d'ordre de grève est suivi, paralysé totalement. De son côté, la Coordination des collèges d'Oran, nouvellement installée, se démarque de la Fnte en lançant une journée de protestation le 8 novembre prochain renouvelable chaque semaine, et ce, jusqu'à satisfaction des revendications. Décidément, les deux paliers, en l'occurrence le primaire et le moyen, semblent également frappés par le «virus» du leadership pourtant tous les syndicats y compris la Fnte et la CCO partagent les mêmes préoccupations (à quelques différences près) qui convergent toutes vers l'amélioration des conditions de travail. Quant à la grève des enseignants du lycée, elle sera probablement reconduite pour la quatrième semaine successive, nous explique M.Osmane, président du CLA. Cependant, une nouvelle donne, à en croire les propos de notre interlocuteur vient éventuellement débloquer la situation qui n'a pas évolué depuis 9 mois. Selon ce protagoniste du mouvement, des contacts «informels» ont été engagés entre le CLA et «des institutions de l'Etat», et ce, indique-t-il, «dans un souci d'écoute». Ainsi, le bureau national a été mandaté lors de l'assemblée générale de lundi dernier pour prendre en charge cette mission. «Si n'y a pas de changement durant 24 heures, nous reconduirons notre mouvement de grève», menace-t-il. Concernant la rencontre qui devra se dérouler entre le patron de l'Ugta et le chef du gouvernement, M.Osmane, ne lui accorde aucun intérêt. Il estime que les négociations qui se déroulent sans que les protagonistes du mouvement n'y prennent part, n'aboutissent généralement à aucun résultat. «Sidi Saïd s'est trouvé forcé d'intervenir, compte tenu de la pression exercée par la base sans plus», ajoute l'enseignant. «De toutes les manières, cette intervention reste tardive», conclut-il.