La situation prévalant au sein d'Arcelor Mittal de Annaba est catastrophique. Le licenciement de 17 travailleurs en serait à l'origine. Interdit d'accès au siège du complexe sidérurgique sur décision de justice émanant du tribunal de référé d'El Hadjar, l'ex-syndicaliste de Sider, Aïssa Menadi, aurait, selon les propos de plusieurs travailleurs, été à l'origine du licenciement de 17 employés du complexe. Une mesure prise par la direction générale de Mittal, suite aux perturbations provoquées par Menadi, ses accompagnateurs ainsi que les travailleurs limogés. Au beau milieu de cet état des lieux, et au moment où la direction de l'usine d'El Hadjar demeure seule partie habilitée à prendre des décisions, les acteurs concernés, l'Ugta, le bureau de wilaya de Annaba, le directeur général de l'administration de Mittal, observent le black-out. Selon des sources proche des deux parties, on apprend que le responsable de l'Ugta, Tayeb H'marnia, serait à Genève, en Suisse, pendant que le directeur général, Joe Kazadi accompagné de Frederik Bayle, directeur des ressources humaines de l'usine ArcelorMittal, seraient partis en vacances à Paris. Cette absence a davantage compliqué la situation au sein du complexe, notamment en matière de négociation entre l'administration d'ArcelorMittal et les 17 licenciés. Des négociations vouées à l'échec, apprend-on sur place. Par ailleurs, il est à rappeler que l'ex-député Aïssa Menadi, a été sommé par voie d'ordonnance en référé émanant du tribunal d'El Hadjar de quitter le complexe. Une décision mal acceptée par l'ex-député, qui a entamé une grève de la faim en guise de contestation de l'ordonnance de justice. Ainsi et dans une communication téléphonique M.Aïssa Menadi, notre interlocuteur dira. «J'ai entamé, avant-hier dimanche, une grève de la faim, car j'estime, en droit d'être réintégré à mon poste de travail, comme il est stipulé par les textes de loi...», a expliqué l'ex-porte-parole des travailleurs de MittalArcelor de Annaba. On apprend que dépassant les cinq jours de grève de la faim, la vie de l'ex-député serait en danger, de par son état de santé. Dans le même sillage, il est à signaler que cinq ateliers du complexe, dont le LAC et le LAF, deux des plus importants du complexe sidérurgique ont été paralysés depuis dimanche, par quelque 1000 employés. Un mouvement de grève observé pour contester les mesures de suspension des 17 cadres et travailleurs syndicalistes, qui ont rallié le camp de l'ex-syndicaliste, Aïssa Menadi. Une suspension jugée arbitraire selon les grévistes. Ainsi, les observateurs qui suivent de près l'évolution de la situation dans le complexe sidérurgique d'El Hadjar estiment que le flou qui caractérise les propos que les comportements de l'ex-syndicaliste sont en grande partie dus aux effets d'une panique quelque part. Cette dernière qui serait, selon les mêmes observateurs, elle-même l'effet des retombées de la levée de l'immunité parlementaire alors que les travailleurs n'ont d'intérêt que leurs acquis socioprofessionnels et l'aboutissement de plan d'investissement global. C'est pourquoi, il est important de savoir qu'en plein milieu de la crise, la production du complexe qui était de l'ordre de 1070 tonnes/jour a grimpé à plus de 2700 tonnes, soit le double de ce que les ateliers produisaient avant la crise. C'est dire, que les retombées des conflits intra-syndicaux n'ont pas eu d'effet sur la volonté des travailleurs quant à la préservation de leurs acquis. Une préservation qui passe par la continuité du travail, sans l'influence d'autrui.