L'ordre du jour de la session ordinaire du Comité central (CC) du Front de libération nationale (FLN) prévue les 15, 16 et 17 juin prochains est catégoriquement rejeté par les contestataires de cette instance. La raison en est qu'“il a été décidé individuellement” par la direction du parti sans aucune concertation. C'est du moins ce qu'expliquent les contestataires du CC dans une correspondance adressée au secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem. “Dans l'ordre du jour décidé individuellement, vous avez mentionné l'évaluation des résultats des législatives, les questions organiques ainsi que la préparation pour les prochaines élections locales. Nous vous disons que nous refusons ce programme et nous vous proposons un seul point à soumettre à débat : le vote sur le retrait ou le maintien de confiance au secrétaire général du parti”, lit-on dans cette correspondance adressée jeudi à Belkhadem. Les contestataires du CC veulent aussi un véritable tri à l'entrée de la session prévue à l'hôtel Ryad. Dans cette optique, une série de mesures est proposée pour “ne permettre qu'aux membres et seulement aux membres du CC de prendre part à la rencontre”. Il s'agit en l'occurrence de la constitution d'un groupe composé de six membres du CC à l'entrée pour identifier “les participants et vérifier leur carte de membres du CC”. Une feuille de présence devra aussi être signée par ces participants. L'organisation du vote du maintien ou du retrait de confiance sera pris en charge par une commission “qui en assurera la transparence”, exigent les contestataires. “Belkhadem nous a habitué à ramener 600 à 700 personnes pour faire de la figuration et qui par la suite voteront comme des membres à part entière”, expliquera Mohamed Seghir Kara, ancien ministre du Tourisme et ex-député de Bouira. En cas de dérives, les contestataires prennent Belkhadem pour responsable : “Vous en porterez l'entière responsabilité.” N M