[L'énergie solaire seule alternative pour aujourd'hui et demain]L'énergie solaire seule alternative pour aujourd'hui et demain L'Algérie a engagé un programme ambitieux devant ce défi majeur. «Du fait des changements climatiques devenus fréquents, le secteur du bâtiment constituera probablement pour le monde le défi des décennies à venir.» C'est là l'entame de l'éditorial du bulletin relatif au programme «Ecobat» inscrit dans le programme national de maîtrise de l'énergie «Pnme». Ce message écrit par le directeur général de l'Aprue (Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie), Mohamed Salah Bouzeriba, résume en soi les efforts qui restent à fournir pour poursuivre l'exécution d'un processus engagé depuis quelques années déjà par le secteur de l'énergie dont l'efficacité doit être «un des défis majeurs à relever et un levier incontournable du développement durable». C'est autour de ces thèmes qu'une «Journée technique sur l'efficacité énergétique dans le bâtiment» s'est tenue hier à Alger devant quelque 150 participants. Cette rencontre s'est déroulée sous un cachet maghrébin que lui a donné la présence de Mohamed Zied Gannar, qui représentait l'Agence tunisienne de la maîtrise de l'énergie dans le secteur du bâtiment (Anme) qui a apporté un témoignage sur l'habitat durable dans son pays. La non-participation du Marocain Bendjaber a été regrettée par les organisateurs. On citera aussi la participation de Kurt Wiesegart, qui a présenté (en langue anglaise) l'état du projet Medenec, le «Neeap» ou «The Principles of a national energy efficiency action plan». Tout en citant le vieil adage «Quand le bâtiment va, tout va», Bouzeriba, relève dans sa communication, que la consommation de ce secteur «énergivore» atteint 42%, ce qui «représente un enjeu capital pour la maîtrise de l'énergie». Aussi pour faire face à des hivers de plus en plus rigoureux et des étés de plus en plus caniculaires, il faut absolument, dit-il, «isoler le logement» pour économiser l'énergie dans les deux cas. Il a souligné que rien ne sert d'introduire des équipements performants en termes de consommation d'énergie, si parallèlement on enregistre des déperditions énergétiques non négligeables. Aussi, «pour réaliser des économies d'énergies substantielles, estime-t-il, une approche globale est à privilégier afin de réaliser des économies, pouvant aller jusqu'à 50%, aptes à diminuer les contraintes qui s'exercent sur le réseau électrique». Ce programme adopté en fin 2011 par le gouvernement et qui s'étale à l'horizon 2030, est un signal fort pour les investisseurs potentiels dans ce secteur créateur de richesses et d'emplois qu'il générera. Plusieurs filières de production de matériaux de construction performants frappent d'ores et déjà à la porte de ce programme ambitieux pour concevoir des isolants thermiques. Une industrie locale pourrait en résulter ainsi qu'une réduction des coûts et de couverture du marché, a encore fait valoir Bouzeriba. En résumé, parmi les objectifs assignés de cette journée, résident une proposition d'une série d'initiatives d'efficacité énergétique en direction du secteur du bâtiment et la promotion des innovations en termes de matériaux isolants et d'équipements performants les plus récents. Ces propositions s'accompagnent d'une invitation à un débat entre professionnels afin d'aborder les différents maillons de la chaîne de constructions durables On peut en citer les constructions passives et bioclimatiques, les équipements efficaces, la gestion de l'énergie et les villes durables. Il y a lieu de signaler que des outils et des instruments ont été mis en place par les pouvoirs publics pour la mise en oeuvre d'un programme ambitieux qui a mobilisé différents acteurs liés à l'efficacité énergétique.