La colère, qui couvait depuis cette fameuse réunion, risque donc d'éclater au grand jour D'importantes tractations sont actuellement en cours au sein de l'intercommunale de Béjaïa en vue de la tenue dans les plus brefs délais d'une rencontre extraordinaire. Jusqu'à hier, l'ensemble des délégués des communes affiliées à la Cicb ont donné leur accord de principe à la présidence tournante. Si pour l'heure, on s'est entendu pour la date de sa tenue, jeudi prochain, on n'est par contre pas fixé sur la commune qui devrait l'abriter. On parle, pour l'heure, de Semaoun, Tazmalt et Béjaïa. Initialement, les délégués de la Cicb ne devraient se retrouver qu'après le conclave de l'interwilayas, mais les derniers événements survenus sur la scène politique locale ont rendu «obligatoire et urgent» la tenue d'une réunion extraordinaire, comprendre par là un seul point à l'ordre du jour. Le document de mise en oeuvre ayant été déjà adopté lors du conclave d'Akfadou, vous comprendrez bien qu'il s'agit d'un «conclave de mise au point» ou encore «de vérité». Le fonctionnement et autres comportements dont ont été les auteurs certains délégués, ces derniers jours, sont là l'essentiel des points que les conclavistes aborderont. «Il s'agit de savoir s'il faut poursuivre ou pas», disait hier un délégué visiblement désabusé par la tournure prise par les événements. Tirer au clair certains aspects liés au fonctionnement de la coordination est présentement le souci qui taraude les esprits de tout un chacun. Le double langage de certains délégués et leur comportement versatile sont là, des «choses qui ne peuvent plus être tolérées», estime un délégué très souvent désigné comme élément partisan par ceux-là mêmes qui ont pris part à la réunion du RCD de Béjaïa. La colère, qui couvait depuis cette fameuse réunion, risque donc d'éclater au grand jour. Si les mécontents, majoritaires dans la structure, ont préféré ne pas envenimer davantage la situation, il n'est, par contre, pas sûr qu'ils adoptent le même tempérament. Le schéma de la Cadc de Tizi Ouzou risque de se reproduire ici à Béjaïa où la Cicb, qui s'est jusque-là retenue pour actionner les sentences, semble plus que jamais déterminée à ne plus permettre des comportements contraires à l'esprit du mouvement citoyen. La réunion, initiée par le RCD de Béjaïa, la semaine passée, n'a de mérite que celui de dévoiler l'opportunisme des uns et le double jeu des autres. Au sein de la Cicb, on citera plusieurs exemples qui illustrent ces cas de figure. Celui du CSC d'El-Kseur et certains délégués sont à ce titre très édifiants. Pour le premier, deux mois après son retrait de l'intercommunale pour dénoncer les délégués partisans, le voilà qu'il se met à table avec le même parti qu'il n'a jamais cessé de dénoncer. Pour le cas des délégués ayant pris part à la réunion en question, «ils ont toujours prévenu contre la récupération des partis, mais aussi paradoxalement que cela puisse paraître, ils deviennent les premiers à avoir des affinités avec l'équipe de Sadi», expliquait, hier, un délégué qui promet de faire des révélations importantes.
