Le prochain match Espagne-France s'annonce palpitant Les quatre matchs prévus pour ces quarts s'annoncent très intéressants à suivre. La phase de groupes de l'Euro 2012 s'est achevée mardi et le programme des quarts de finale est arrêté, avec Espagne-France et Italie-Angleterre en vedettes, sans oublier le «derby de la dette» Allemagne-Grèce et un indécis République tchèque-Portugal. Ainsi, la République tchèque affronte le Portugal, aujourd'hui à Varsovie dans un match vraiment indécis. Voilà sans doute un des matchs les plus indécis. Et un beau duel en perspective, avec le gardien des Tchèques Petr Cech, grand artisan du sacre de Chelsea en Ligue des champions, et le capitaine de la Selecçao, Cristiano Ronaldo, qui semble avoir récupéré de sa saison éreintante avec le Real Madrid. «CR7» a ainsi terminé la phase de groupe des Portugais sur un doublé bienvenu face aux Pays-Bas (2-1) pour mettre entre parenthèses les critiques sur son manque d'efficacité. Cech surfe sur sa saison avec Chelsea, mais il n'est pas le seul. «J'ai été champion d'Europe avec Chelsea alors que personne ne donnait Chelsea favori. Quand nous avons débuté, personne ne donnait le Portugal favori», expose ainsi le milieu de terrain portugais Raul Meireles. Alors, qui aura le «Blues» à la fin de ce match? Par ailleurs, l'Allemagne défiera la Grèce, ce vendredi à Gdansk dans le «derby de la dette» Tout sépare les deux équipes sur le terrain et en dehors. Confrontée à une crise sans précédent, tant au niveau politique qu'économique, la Grèce a entrepris une sévère cure d'austérité pour tenter de résorber une dette abyssale, mais doit affronter les critiques récurrentes de l'Allemagne sur sa gestion, ce qui alimente les tensions entre les deux pays. La Mannschaft est un des favoris de cet Euro après sa demi-finale du Mondial-2006, sa finale de l'Euro-2008 et sa demi-finale du Mondial-2010. Personne n'attendait la Grèce en quarts, l'équipe ayant disparu des radars internationaux après sa victoire surprise de l'Euro 2004. L'Allemagne présente une brochette de vedettes (Gomez, Müller, Neuer, Özil) évoluant dans les plus grands clubs européens, tandis que les Grecs se raccrochaient à leur capitaine Karagounis, qui sera suspendu pour ce match. Le très attendu Espagne-France, se jouera samedi prochain à Donetsk. La France a enfin tourné la page du fiasco de Knysna en se qualifiant pour les quarts de finale. Les Bleus ne s'étaient plus extraits d'une phase de groupe depuis le Mondial-2006 et la finale perdue contre l'Italie. L'objectif est atteint pour les Français. Mais que valent vraiment les Bleus du renouveau, battus mardi 2 à 0 par une Suède déjà éliminée? La réponse sera tranchée avec un adversaire de premier choix, l'Espagne, championne d'Europe et du Monde en titre, en course pour un triplé inédit. Les Espagnols ont surmonté les absences de Villa et Puyol, deux éléments-clés. Mais leur dernier match de poules (1-0 contre la Croatie) a laissé les fans de la «Roja» sur leur faim. Verra-t-on la vraie Espagne en quarts? La dernière fois que ces deux-là se sont croisés en compétition, l'Espagne, qui voulait mettre Zidane à la retraite, avait été giflée 3 à 1 à la Coupe du Monde 2006. Enfin, l'Angleterre aura comme adversaire l'Italie, dimanche à Kiev dans le duel des rescapés. L'Italie, comme en 2006, ignore royalement le scandale des matchs truqués qui l'éclabousse. Et «l'architecte» Pirlo a toujours le compas dans l'oeil. Les Balotelli et Cassano (ce dernier revient de loin après un malaise cardiaque) sont toujours aussi imprévisibles. Mais la Nazionale n'est pas la seule pour qui l'Euro-2012 se présentait sous les pires auspices. L'Angleterre était mal partie. Le sélectionneur italien Fabio Capello avait claqué la porte soudainement car la Fédération anglaise avait retiré le brassard à Terry (mis en cause dans une affaire de racisme) sans l'en avertir. Roy Hogdson fut ensuite nommé et accueilli fraîchement par une presse anglaise le traitant de «Mr Moyen». Les blessures s'accumulèrent ensuite (Cahill, Barry, Lampard), sans oublier la suspension de Rooney pour les deux premiers matchs. Mais les Anglais ont survécu.