Neuf banques concernées par cette opération en ont fait la demande. Le délai de traitement par les banques des dossiers de rééchelonnement des dettes des PME en difficulté, prévu initialement au 31 mai, a été prolongé de deux mois à la demande des banques concernées par cette opération décidée lors de la tripartite de mai 2011, a annoncé, jeudi, l'Association des banques et établissements financiers (Abef). D'autre part, les banques opérant en Algérie seront «notées» par la Banque d'Algérie (BA) dès l'année prochaine a annoncé, jeudi à Alger, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Cette opération, sera applicable grâce à un «système de notation» des banques que la BA a adopté en 2011 et qui a pour objectif essentiel de préserver la stabilité du système financier algérien. «C'est une nouvelle orientation de la supervision sous l'angle des risques, permettant au système de notation de classer les banques selon le niveau de leurs performances par rapport au niveau de leur maîtrise des risques», a expliqué Laksaci. La mise en oeuvre de ce système, élaboré selon les standards internationaux, «sera élargie à toutes les banques dès 2013», a affirmé le gouverneur. Ce nouveau procédé vise en particulier à renforcer la capacité de détection précoce de vulnérabilité des banques et établissements financiers afin de préserver la stabilité du système financier, mais aussi la protection des déposants, a-t-il soutenu. Le système, qui constitue l'aboutissement de trois ans de travail accompli en collaboration avec le FMI et le département américain au Trésor, inclut plusieurs indicateurs de solidité financière et outils de contrôle et d'évaluation. On y relève le ratio de solvabilité, le rendement des fonds propres et des actifs ainsi que la gestion de liquidités et des risques bancaires. Et c'est notamment grâce aux dispositions législatives introduites en août 2010, relatives à la monnaie et au crédit, qui ont assigné à la BA des prérogatives plus larges pour lancer toute investigation au niveau des banques et établissements financiers, que le système a pu être concrétisé, s'est félicité M.Laksaci. «Ce prolongement de deux mois a été accordé par les pouvoirs publics aux banques n'ayant pas fini le traitement des dossiers de rééchelonnement vu le volume important des demandes», a déclaré, à l'APS, le délégué général de l'Abef, Abderrezak Trabelsi. Entre octobre 2011 et la fin janvier 2012, les PME concernées avaient déposé les demandes de rééchelonnement de leurs dettes auprès des banques, mais aucun bilan sur le nombre de ces demandes n'a été rendu public. Neuf banques, dont six publiques et trois privées, sont concernées par ce dispositif. Les banques concernées procéderont donc à l'annulation des agios réservés pour l'entreprise bénéficiaire du rééchelonnement alors que les créances «définitivement compromises» resteront de la responsabilité exclusive de la banque et de son débiteur.