Désormais, les forces de l'ordre traqueront les éléments du Gspc sans répit. La Kabylie, à l'instar des autres régions du pays, semble passer un Ramadan calme au plan sécuritaire. Une grosse opération de ratissage est actuellement en cours sur le massif forestier de Mizrana, un massif à cheval sur le nord des wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, réputé abriter en ce moment des éléments du Gspc, certaines disent même que Hassan Hattab serait du nombre. L'opération de ratissage déclenchée depuis près d'un mois ne tardera certainement pas à livrer ses secrets. D'ores et déjà, on parle de plusieurs terroristes éliminés, des casemates découvertes et détruites ainsi que des documents subversifs récupérés. Un fait est certain, c'est l'engagement sur le terrain des forces de l'ordre. Alors que jusqu'à récemment, les hordes du Gspc caracolaient jusqu'à la lisière des gros villages, désormais la traque menée par les forces de sécurité ne laisse plus le temps aux éléments du Gspc d'organiser leurs descentes et leurs faux barrages. Ainsi, hier matin, vers les premières heures, un terroriste, pisté apparemment depuis la veille, a été abattu et son arme récupérée dans la région de Tirmitine, au sud du chef-lieu de la daïra de Draâ Ben-Khedda. Selon certaines sources, le terroriste aurait été «en mission de reconnaissance» dans la région, et ce, afin de faciliter le «transit» d'éléments du Gspc des monts du Sidi Ali-Bounab vers Amjoudh, une dense forêt de la région de Maâtkas, au sud de Tizi Ouzou. Le corps du terroriste abattu est acheminé vers la morgue du CHU de Tizi Ouzou, pour identification. Succèdant à un été relativement chaud au plan sécuritaire en Kabylie, avec l'assassinat du député FLN et plus avant, les attaques contre les éléments de la police, tant la patrouille de policiers à Beni Douala que celle des policiers interceptés dans un faux barrage à Tizi N'tleta et l'attaque du barrage de contrôle à Aïn Zaouia, l'automne, et spécialement ce mois de Ramadan, a connu un calme certain. Mis à part le faux barrage sur la route allant de Tizi Ouzou à Draâ El-Mizan, où une quinzaine de terroristes, armés de pistolets automatiques et de kalachnikovs, habillés de tenues militaire et afghane, ont procédé au racket des voyageurs et ont incendié un véhicule d'une entreprise publique, le reste des informations recueillies auprès des villageois font état de rares passages de groupes terroristes. Tous insistent sur le fait que les terroristes paraissent déguenillés, sales, hâves et comme sur le qui-vive. Désormais, les forces de l'ordre traqueront les éléments du Gspc sans répit. Alors que dans les villes, les brigades de la Bmpj sont devenues plus actives car maîtrisant mieux le terrain et les forces de l'ANP se montrent plus offensives dans les régions rurales. Certes, les passages de bandes terroristes sont encore signalés çà et là, mais la traque est lancée et l'ANP semble ne plus vouloir s'accorder de répit. Tout cela participe à un Ramadan relativement calme.