Le général-major Abdel-ghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn) sort de son mutisme au sujet du retrait de la police des stades. «Je ne suis pas d'accord avec la presse qui parle des spécificités algériennes. Nous sommes un peuple comme tous les autres peuples du monde, avec nos qualités et nos défauts», a-t-il indiqué hier, lors d'un point de presse à l'esplanade de Riad El Feth à Alger. Le général-major a argumenté le retrait de la Police nationale des stades par «la nécessité de l'adaptation aux normes internationales en matière de sécurité dans les stades», dit-il. Selon M.Hamel, le retrait de la police des stades, permettra la création de milliers d'emplois qui vont aller dans le sens de l'absorption du chômage d'une part, et d'autre part, le corps de la Dgsn concentrera ses moyens et ses efforts pour d'autres actions en matière de délinquance à commencer par la lutte contre la drogue qui menace sérieusement le territoire national ces dernières années. M.Hamel a ajouté que «son institution est prête à assurer la formation des stadiers gratuitement, avant de se retirer totalement des stades». Sans aller dans les détails de la formation des stadiers qui a défrayé la chronique ces dernières semaines, le général major a déploré le fait «que la presse nationale s'est trop focalisé sur le sujet du retrait de la police des stades», au titre des programmes sportifs à savoir le championnat et la Coupe d'Algérie. Avant de passer à l'acte, il va falloir convaincre d'abord les pouvoirs publics concernés pour adhérer au projet de la formation des stadiers, dit-il. Autrement dit «la vacation des stades par la police, devra conduire la famille sportive à verser des salaires aux policiers pour assurer la sécurité à l'intérieur des stades», a-t-il dit à demi-mot. Mais, heureusement, ce n'est pas le cas. La Dgsn est disposée à former des stadiers gratuitement pour libérer la police des tâches sécuritaires à l'intérieur des stades afin de se concentrer sur d'autres fléaux sociaux. A l'état actuel des choses, la Sûreté nationale assure un taux de 70% en matière de couverture sécuritaire des stades à l'échelle nationale. La norme internationale en termes de nombre d'habitants par policier est fixée à un agent de police pour 250 habitants. L'Algérie est «un peu loin des normes internationales», en matière de sécurité des citoyens, a-t-on affirmé. La journée «portes ouvertes» sur les activités de la Sûreté nationale dans la wilaya d'Alger qui devra s'étaler du 26 au 28 juin 2012 est caractérisée par l'exposition de l'ensemble des activités quotidienne de la police qui, au demeurant, accentue sa formation sur le travail de proximité. «Le civisme est de mise pour minimiser et limiter les dégâts», dit-on.