La finale de l'Euro 2012 prévue ce soir entre l'Espagne et l'Italie, sera sans aucun doute, très suivie par des millions d'Algériens toujours aussi passionnés par ce type de confrontation méditerranéenne. Le 13e face-à-face prévu ce soir entre les Ibères et les Transalpins plongera beaucoup d'Algériens d'ici et d'ailleurs, dans l'extase d'une soirée d'été qui s'annonce très chaude, tant du côté des deux pays finalistes qu'en Algérie où l'on continue de vouer une passion sans limite particulièrement pour la Roja espagnole et la prestigieuse Squadra italienne. Un ultime face-à-face entre deux pays du Sud de l'Europe que les Algériens ont souvent suivi depuis la nuit des temps, à travers le grand Real des années 1960, côté espagnol, et aussi les non moins prestigieux Inter, Milan AC, et la Juventus de Turin. L'Espagne c'est aussi ce club catalan du Barça qui a réussi au fil du temps à renverser la tendance, pour devenir aujourd'hui aux yeux des milliers d'Algériens, l'ossature privilégiée au sein de la Roja championne d'Europe en 2008, et surtout dernière tenante en titre du trophée mondial en 2010. L'Espagne de Del Bosque, l'homme par qui la réussite a été enfin au rendez-vous, grâce à une pléiade de joueurs parmi les plus cotés au monde, constitués essentiellement de Castillans et de Catalans, jouera ce dimanche sa troisième finale d'affilée pour espérer entrer définitivement dans l'histoire. La génération des Casillas, Xavi Alonso, Busquets, Iniesta, Sergio Ramos, Piqué, et autres Fernando Torres a de nouveau rendez-vous avec l'histoire, en retrouvant sur son chemin un adversaire italien complètement ressuscité aujourd'hui, par la grâce d'un technicien, certainement le moins connu parmi les prestigieux entraîneurs transalpins. Pour beaucoup d'Algériens, le nom de l'actuel sélectionneur de la Squadra italienne, en l'occurrence Cesare Prandelli, est un inconnu au bataillon. Cet ancien joueur de la Juve du temps des Platini, Cabrini, et autre prestigieux polonais Boniek, figurait rarement à l'époque parmi le redoutable Onze du grand club phare de Turin. Mais Cesare Prandelli a réussi le pari fou de reprojeter sur le devant de la scène européenne une Squadra au sein de laquelle un Pirlo, ou bien l'inusable portier Buffon, ont retrouvé une seconde jeunesse, alors que ces deux derniers rescapés de la fameuse équipe championne du monde en 2006, sont pratiquement en fin de carrière. Les Algériens, ont souvent porté dans leur coeur le beau jeu italien, symbolisé par un certain Del Piero ou un Maldini et découvrent aujourd'hui une nouvelle génération de joueurs, parmi lesquels les Cassano, Di Natale et surtout ce diable de baroudeur italo-ghanéen Balotelli, lesquels sont les plus connus du public algérien. Mais désormais, l'Euro 2012 a aussi placé sous les feux de la rampe les Barzagli, Chiellini, Bonucci sans oublier le rayonnant Montolivo qui en a fait voir de toutes les couleurs en attaque, à une défense allemande qu'un certain super Mario Balotelli a crucifié en demi-finale, et que l'arrière-garde espagnole craint terriblement ce soir. La Roja a déjà été contrée une première fois dès l'entame de l'Euro en cours qui prendra fin ce dimanche, et de surcroît par cette sacrée Squadra azura qui avait surpris d'entrée beaucoup d'Algériens, en imposant avec l'art et la manière un match nul que les champions en titre européens ont eu beaucoup de mal à arracher (1-1). Mais ce soir, il s'agit d'une finale qui s'annonce terriblement indécise, et va certainement faire vibrer nos coeurs d'Algériens partagés entre la Roja et la Squadra Azura. Une belle affiche finale tiendra surtout en haleine beaucoup de chaumières du pays et plongera aussi la capitale dans le calme, le temps d'un match presque «fratricide» entre les éternels fans du Real, du Barça, du Milan AC, de l'Inter, sans oublier l'incontournable Juve qui vient de revenir au premier plan grâce au trentenaire Pirlo, l'incontestable magicien transalpin. Au terme enfin des 12 précédentes confrontations italo- espagnoles, la Squadra chère à la péninsule Italienne s'est imposée à cinq reprises, obtenu cinq matchs nuls, et n'a perdu que deux fois contre sa voisine Ibère. Mais le sorcier Del Bosque saura-t-il déjouer tous les plans de son cadet Prandelli? De Madrid, en passant par Rome et Alger, les paris sont déjà lancés depuis l'annonce de cette belle affiche européenne, typiquement latine et spectaculaire comme en raffolent les millions de fans algériens du ballon rond.