L'Union européenne (UE) décrète à partir de ce dimanche 1er juillet un embargo total sur l'achat mais aussi le transport de pétrole iranien, qui n'est plus garanti par les assureurs européens, couvrant 90% du trafic maritime pétrolier mondial. Parallèlement, les Etats-Unis ont obtenu de plusieurs autres gros clients de l'Iran, notamment asiatiques, qu'ils réduisent leurs importations de brut iranien pour éviter les représailles commerciales et financières décidées par Washington contre les entreprises commerçant avec l'Iran. Selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ces sanctions occidentales, annoncées en janvier, auraient provoqué depuis le début de l'année une baisse de 30% des exportations iraniennes de brut, tombées à 1,5 million de barils/jours contre plus de 2,1 Mb/j fin 2011. Cette baisse, selon l'AIE, aurait saturé les capacité de stockage de l'Iran et obligé le deuxième producteur de l'Organisation de pays exportateurs de pétrole à réduire sa production, estimée en mai par l'OPEP à 3,13 Mb/j contre près de 3,5 Mb/j fin 2011. Les dirigeants iraniens rejettent ces estimations et affirment au contraire que les exportations sont stables à 2,1 M/j et que la production de l'Iran a augmenté à 3,75 Mb/j.