Il s'agit du retour après le premier voyage des frères de Youcef en Egypte où ils avaient été bien surpris par la bonne hospitalité volontairement exagérée de l'intendant qui n'était autre que leur frère, celui-là même qu'ils avaient mis unanimement un jour par jalousie au fond d'un puits pour que la caravane puisse le prendre vers une destination inconnue. Tout émerveillé par cet accueil, ils vinrent trouver leur père pour qu'il accepte de laisser leur petit frère Benjamin partir avec eux pour le prochain voyage. L'épisode d'aujourd'hui comporte deux scènes. Dans un premier temps, le père opposa un non catégorique leur rappelant ce qu'ils avaient fait de leur frère Youcef. De retour chez leur père, ils dirent: «Père, il nous sera interdit à l'avenir de nous ravitailler en grain. Envoie avec nous notre frère (Benjaïn). Nous nous approvisionnerons et certes, nous veillerons sur lui.(63) Il dit: «L'assurance que vous me donnez à son sujet est-elle autre chose que celle donnée déjà, auparavant, à propos de son frère (Youcef)? Dieu est meilleur gardien (que vous) et est le plus miséricordieux des miséricordieux.» (64) Dans un deuxième temps, le père changea d'attitude après qu'un nouveau élément vint se rajouter à la bonne hospitalité du généreux intendant pour ses frères après la découverte de la marchandise troquée dans leurs bagages. Là, Yaqob se mit à douter que quelque chose était en train de se tramer du côté de l'Egypte. Il comprit sans doute le message codé envoyé par son fils Youcef à travers ses frères sans qu'ils se rendent compte. Aussi, il acquiesça finalement de se plier à leur demande, en les obligeant à faire un serment devant Dieu. Lorsqu'ils eurent ouvert leurs bagages, ils trouvèrent que les marchandises qu'ils avaient troquées leur avaient été restituées. Ils dirent alors: «Père! Que pouvons-nous désirer de plus? Voici nos marchandises : elles nous ont été rendues! Nous allons de nouveau ravitailler notre famille ; nous veillerons sur notre frère que nous emmènerons avec nous et aurons ainsi le chargement d'un chameau en plus. Ce sera peu de chose pour notre généreux fournisseur.» (65) Il dit: «Jamais, je ne l'enverrai avec vous, à moins que vous ne vous engagiez devant Dieu de me le ramener, sauf si vous étiez réduits à l'impuissance.» Quand ils eurent pris cet engagement, il dit: «Dieu est garant de vos déclarations!» (66) Il dit en ajoutant: «Mes enfants! N'entrez pas dans la ville par une même porte ! Entrez plutôt par des portes différentes.» (67) A partir de cet instant, une véritable correspondance allait s'installer par frères interposés entre Sidna Youcef et son père pour lui faire renouer espoir. Toutefois, il s'agit d'une deuxième épreuve non moins difficile que celle qui lui avait fait perdre l'enfant chéri, Youcef. Demain: Youcef accueille son frère Benjamin (ENTV : 16 h 15/AT : 17 h 15) Vos réactions sur : [email protected]