Le petit Youcef est enfin dans la maison de l'intendant du roi d'Egypte. Ce dernier, tout émerveillé par son achat en tant qu'esclave, conseille à sa femme de bien le traiter pour en faire un fils adoptif. Cette scène comprend la parole de l'intendant à sa femme, suivie du commentaire divin sur cette première épreuve, passée avec succès. «L'homme qui, en Egypte, l'avait acheté, dit à sa femme: «Traite-le gentiment! Peut-être nous sera-t-il utile ou l'adopterons-nous comme fils». «C'est ainsi que nous avons établi Youcef en ce pays et lui avons appris l'interprétation des songes. Dieu est en effet de sa décision, quoique la plupart des gens l'ignorent.» (21) «Lorsque Youcef eut atteint la force de l'âge, nous lui donnâmes la sagesse et la science, car c'est ainsi que nous rétribuons les hommes de bien.» (22) Derrière chaque étape, il y a en vérité la main divine. Chaque fois qu'il y a risque de drame, Sidna Youcef bénéficie du secours divin de façon discrète mais efficace. Primo, il échappa à la mort certaine lorsque ses frères se rassemblèrent pour proposer sa mort, soit en l'exécutant directement, soit en le laissant en rase campagne pour le livrer aux loups et aux fauves. C'est grâce à la bonté divine qu'un de ses frères intervint pour les orienter sur sa mise au fond d'un fond pour lui permettre une issue de secours. C'est ce qui fut fait. Cette solution basée sur le moindre fut, sans doute, la meilleure devant la férocité et la jalousie sans pareille pour se débarrasser de lui. Secundo, on rencontrera cette façon de dénouer le drame lorsque vint la caravane pour le repêcher du fond du puits dans une situation presque de désespoir et pour le prendre avec elle en Egypte où il est vendu à vil prix comme esclave. A bien réfléchir, la main de Dieu a choisi la solution médiane. S'il était resté au fonds du puits, il devrait succomber au bout de quelques jours à la fatigue et à la faim sans que personne ne s'en aperçoive. Si la caravane l'avait laissé sur place en plein désert, en lui rendant sa liberté, il aurait été vite dévoré par les loups parce que sans défense. Tertio, par la grâce divine, il atterrit dans la maison de l'intendant, connu pour être un homme de bonté. Il fut ainsi soustrait aux pires traitements que subissaient généralement les esclaves à cette époque. Cette même solution du moindre mal, on la verra lorsque entre la prison et la demande des femmes à s'incliner devant leurs invitations, il choisira la première. C'est ainsi qu'il passera son adolescence dans les conditions d'un petit esclave privilégié pour compenser le vide paternel et l'ambiance familiale. Jusqu'au jour où il atteint l'âge adulte, en réveillant les démons de la redoutable et néanmoins savoureuse Zoulikha. Demain : La séduction de Zoulikha (ENTV : 16 h 15, AT 17 h 30).