Ce corps devient aujourd'hui l'un des plus reconnus au monde «les équipages destinés aux opérations de secours aérien auront à faire des formations.» C'est un bijou! La Protection civile a enfin son premier héliport. Et encore, il est situé dans l'un des plus bels endroits d'Algérie. C'est à Tikjda que le directeur général de la Protection civile, le colonel Lahbiri, a inauguré hier un chef-d'oeuvre. Un héliport soutenu par une unité de formation. Ainsi, «les équipages destinés aux opérations de secours aérien auront à faire des formations. Les pilotes vont acquérir plus d'expérience et les équipages vont effectuer des opérations de secours. Ces derniers vont être formés sur les méthodes et protocoles de secours aérien», a fait savoir le commandant Achour Farouk, chargé de communication de la Protection civile. Il faut dire que cette inauguration s'inscrit dans le cadre du programme de visite d'inspection et de travail arrêté au profit des structures de la Protection civile. Un large champ d'intervention Le colonel Lahbiri, accompagné de cadres centraux de la Protection civile, s'est déplacé dans la wilaya de Bouira, hier, afin de s'enquérir de l'état d'avancement des projets dont l'institution a bénéficié de l'amélioration de la couverture opérationnelle et de s'informer sur les conditions de travail des effectifs au niveau des différentes unités. Accueillis par le wali et son staff au niveau du tunnel Bouzegza à l'entrée de la willaya de Bouira, la délégation a entamé le pas vers la commune de Bouderbala où le DG de la Protection civile a eu à inaugurer une unité de secteur. La commune de Bouderbala qui dépend de la daïra de Lakhradia, située à 50 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, s'est vue ainsi dotée d'un poste avancé d'intervention de la Protection civile. Il était temps, en tout cas. L'unité aura à intervenir dans un périmètre très vaste en couvrant des missions d'une grande importance. «Elle aura pour mission d'assurer les premières interventions dans la commune de Bouderbala et ses alentours et des interventions dans le tronçon autoroutier qui traverse la région. Elle aura aussi à intervenir dans les feux de forêt et feux de récoltes, compte tenu de la vocation forestière et agricole de cette région», a souligné le commandant Farouk Achour. En effet, cette région qui compte les communes de Bouderbala, Boukram et Guerouma, dispose actuellement d'un couvert forestier très important. Si Bouderbala n'est couverte que par 140 hectares de chêne-liège, les deux communes limitrophes restent plus couvertes, à savoir la commune de Boukram avec 1 064 hectare de chêne vert et de pin, la commune Guerrouma compte 1 000 hectares d'eucalyptus et de chêne vert. Destination El-Asnam, à une douzaine de kilomètres à l'est de Bouira. Là encore, le patron de la Protection civile a lancé la colonne mobile des feux de forêt. Quand on sait que sur une superficie de 4 454 km, cette wilaya compte un massif forestier qui dépasse les 112 hectares, soit 25% de sa superficie globale, on se rend compte du défi qui attend «les soldats du feu». Jusqu'à la journée d'hier, dans la wilaya de Bouira, le feu a fait dans la provocation. La Protection civile fait le plein Il faut savoir que le feu a ravagé plus de 100 hectares de récoltes, une vingtaine d'hectares de forêts, plus de 1500 arbres fruitiers et 2 500 bottes de foin. Tout compte fait, la Protection civile a fait le plein en matière d'infrastructures dans la wilaya de Bouira. Elle a même innové avec la décision de construire une école de formation spécialisée «plateau technique». C'est une grande réalisation sachant que c'est une première en Algérie. «Ça sera un outil qui va offrir la possibilité de reproduire différentes situations d'incendies et des problématiques qui vont d'un feu localisé à des possibilités d'extension et de propagation qu'il convient de gérer à l'échelle d'un site», nous explique-t-on sur place. Autant de réalisations ne sont guère propres à cette wilaya, mais à l'échelle nationale. La Protection civile se modernise encore davantage. 50 ans après l'indépendance de l'Algérie, ce corps devient aujourd'hui l'un des plus reconnus au monde. C'est ce qu'a voulu offrir le colonel Lahbiri pour l'Algérie en cette occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance... Une Protection respectueuse et respectable!