«La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle.» Albert Einstein Alors qu'on vient juste de commencer la polémique sur la représentation du compagnon du prophète (QSSSL) Omar Ibn El Khattab, voilà qu'éclate une polémique encore plus grande en Iran, puisque le pays à la culture chiite, qui n'est pas opposé à la représentation des Prophètes et de leurs compagnons, tournera bientôt un film représentant le prophète Mohamed (QSSSL). Le producteur, Mahdi Hidryani, le cinéaste, Kambozia Partov et le producteur Majed Majidi collaborent ensemble sur ce projet de film qui sera diffusé, composé de trois parties. Cette saga retracera la vie du Prophète Mohamed (QSSSL) dès sa naissance jusqu'à sa mort. Le producteur Majed Majidi, a déclaré qu'il n'existe pas de sources fiables qui retracent l'enfance du prophète, il existe quelques manuscrits qui comportent des informations selon lui, erronées. Le producteur souhaite avec cette réalisation mettre en lumière la vie triomphante du Prophète des musulmans. Il compare le nombre des films réalisés pour les prophètes, Jésus et Moïse. Il déclare qu'au total, 300 films ont été réalisés pour ces prophètes, cependant, le dernier film réalisé sur le Prophète Mohamed (QSSSL) remonte à plus de 40 ans. C'est la deuxième partie de ce film qui sera une source de grande polémique pour ce trio iranien étant donné que cette deuxième saison sera marquée par la présence d'un acteur qui incarnera le Prophète Mohamed (QSSSL). L'acteur, qui incarnera ce rôle ô combien important, sera le producteur du film, Majed Majidi. Dès l'annonce de ce projet, il y a déjà deux mois, Al Azhar a dénoncé l'intention de l'Iran de produire un film racontant l'histoire de la vie du Prophète Mohamed (QSSSL), rejetant le travail et demandant l'interdiction des projections en Iran du film. Comme tous les projets qui ont été réalisés sur l'islam, la position d'Al Azhar est claire et inchangée: il est interdit la personnification des prophètes, des membres de la famille du Prophète Mohamed (QSSSL) et de ses dix compagnons qui ont été promis au paradis. Il faut dire qu'Al Azhar n'a aucune autorité en Iran. Cette haute instance musulmane est considérée très sunnite alors que les Iraniens obéissent à des instances chiites, notamment le Haut conseil chiite. La polémique n'est pas encore arrivée chez nous, celle-ci est concentrée en Egypte où la photo du réalisateur est distribuée avec des commentaires hostiles. Dans le Maghreb, des centaines de personnes ont rejoint la campagne sur Facebook demandant l'interdiction de la diffusion de la série Omar. Même si c'est la chaîne à capitaux saoudiens, MBC, qui est établie, à Dubaï, qui produit et diffuse la série, l'Arabie Saoudite s'oppose à la diffusion du film Omar. Même situation en Egypte où l'autorité d'Al Azhar reste renforcée par l'arrivée au pouvoir des islamistes. Cette autorité religieuse a fait interdire la diffusion de la série sur une télévision égyptienne. Mais cela n'empêche pas les Egyptiens de regarder la série sur MBC, Nessma TV ou même l'Entv. Selon Mohamed Othman, membre à la fois d'Al-Azhar et de l Académie de recherche islamique et l'Assemblée des juristes musulmans d'Amérique, la série n'a pas été renvoyée à l'académie pour approbation. Pour l'heure, MBC n'a pas encore envoyé les cassettes de la série aux télévisions acquéreurs des droits, afin de ne pas découvrir le pot aux roses. La personnification d'Omar risque de provoquer à la fois la curiosité et le choc pour des centaines de musulmans de la planète. Pour l'heure, le groupe MBC à Dubaï a refusé de commenter la polémique, affirmant qu'il publierait une déclaration expliquant sa position prochainement. [email protected]