Une quantité de 3000 tonnes de viande rouge sera commercialisée dans la wilaya d'Oran au prix tarifé à 500 DA/kg. Assurer la viande à des prix abordables, notamment pendant le mois de Ramadhan, semble constituer l'une des premières priorités des organismes publics. L'Office régional de la volaille, Avior, vient de décider d'une panoplie de mesures dans ce sens. Il s'agit de l'inondation du marché de l'Ouest de viandes blanches, la finalité recherchée est de casser les prix du poulet qui commencent à prendre des envolées fulgurantes à l'occasion de ce mois sacré. En effet, 10 000 tonnes de viandes blanches, qui ont été stockées à cet effet, seront dispatchées, selon la demande, sur l'ensemble des 17 points de vente de plusieurs wilayas de l'Ouest, ces derniers relevant de l'Office régional des viandes. Autre mesure et non des moindres, le prix de la volaille est plafonné à 260 DA/kg. Une telle initiative peut faire le bonheur des consommateurs de viande blanche étant donné que les prix affichés jusque là oscillaient entre 300 à 350 DA/kg. Ce n'est pas tout, les responsables de l'Office public sont, indiquent-ils, plus que déterminés à supplanter le secteur privé. En effet, dans une autre démarche, qui vise à atténuer la hargne des commerçants en quête de gain facile, l'office alimentera le marché local avec l'apport de 10.000 autres tonnes de viandes rouges en provenance de la wilaya de Skikda. Une autre quantité de 3000 tonnes sera commercialisée dans la wilaya d'Oran, et ce au prix tarifé à 500 DA/kg. Dans la même démarche, le reste de la viande ovine et bovine sera dispatché sur l'ensemble des autres wilayas de l'Ouest représentées par l'Office des volailles de l'Ouest. Là encore, l'objectif recherché est de mettre à plat les velléités de ces dizaines de commerçants qui ne trouvent rien de mieux à faire que de revoir à la hausse les prix des viandes pendant le mois sacré de Ramadhan. A moins d'une semaine du mois de jeûne, le marché d'Oran connaît des changements radicaux, les commerçants, détaillants et grossistes, ont pris leur décision de revoir à la hausse les prix des produits de première consommation comme les viandes. En effet, la chair ovine est cédée à 1000 DA/kg après qu'elle ait été affichée, dans un passé récent, à 800 DA/kg. La viande hachée et le merguez viennent de connaître le même sort alors que les steaks et les biftecks, qui demeurent le plat du roi, sont intouchables, leurs prix sont inaccessibles, notamment pour les salariés de la classe moyenne. Les explications ne manquent pas. Selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens, l'Ugcaa, les tarifs des produits de large consommation connaîtront une hausse de 20% pendant les premiers jours de Ramadhan avant de baisser de quelques crans au milieu du même mois. Quelle est donc la raison qui fait que ces prix, notamment ceux des viandes, fluctuent? La réponse est toute simple! Le marché algérien souffre d'un déficit flagrant de production, cette dernière est estimée à quelque 600.000 tonnes annuellement alors que la consommation est de 1 million de tonnes de viande rouge. Le pic est, comme à l'accoutumée, enregistré pendant le mois du jeûne. Sauf que dans ce cas de figure, plusieurs éleveurs ont reçu une belle raclée en enregistrant des pertes sèches causées par la vague de chaleur qui a sévi tout récemment dans plusieurs wilayas du pays. Sur un autre plan, la hausse des prix est souvent induite par le nombre insuffisant de marchés de proximité. En effet, l'Algérie, qui est administrativement répartie sur plus de 1500 communes, dispose actuellement de quelque 700 marchés de détail et une quarantaine de marchés de gros.