C'est en somme la question que se posent des centaines de clients victimes de ce cambriolage et qui escomptaient effectuer une Omra. Les Groupes mobiles anti-criminels (Gmac) et la PJ ont immédiatement déclenché une enquête pour déterminer les raisons de ce casse et l'arrestation de ou des auteurs. Le relevé des empreintes était, comme on le sait, la première mesure prise par les policiers. On croit savoir, d'un autre côté, que «deux suspects ont été arrêtés et sont interrogés dans les locaux de la PJ». Par ailleurs, deux micro-ordinateurs appartenant à l'agence ont été retrouvés par la police. «Le ou les auteurs n'ont pas eu le temps de les emporter et les ont abandonnés à l'angle de la rue Mohamed-Bouhamidi menant vers la rue Tanger», indique une source sûre. Selon cette dernière, il est fait état de la «disparition de pas moins de 8 passeports appartenant aux clients». La majorité de ces derniers s'était amassée devant l'entrée pour «dénoncer l'arnaque dont ils ont fait l'objet de la part du propriétaire à la tête de la gestion d'une deuxième boîte similaire à Oran». Une des victimes lance: «Le patron nous a arnaqués de 10,5 millions de centimes et du visa, mais le plus dramatique c'est que nous avons attendu la fin du mois pour nous voir interdits d'effectuer notre omra.» Une autre accuse carrément le patron «d'avoir manigancer le vol pour cacher son intention de nous arnaquer». Une autre victime nous explique que «le patron nous promet des visas depuis plus de deux mois alors que le dernier délai est fixé au 17 novembre». Ces derniers ont exprimé leur colère vis-à-vis d'un des responsables qui, selon eux «accuse les victimes d'être à l'origine du vol». Une accusation tout à fait ubuesque sachant que les clients sont les premières victimes. Voilà en tous les cas une bien curieuse affaire où la victime est difficilement identifiable. En clair, si le vol est le fait des voleurs, cela conduit à dire que le patron est une victime, mais si le patron est à l'origine du délit, cela voudra dire que les clients sont victimes et sont en droit de réclamer des dommages et intérêts. Pour l'heure, les enquêteurs sont sur les lieux pour réunir tous les indices pouvant les conduire à éclaircir cette situation.