Contrairement à la rumeur qui le donne pour avoir quitté la capitale Bachar Al Assad se trouvait toujours hier dans son bureau à Damas La situation demeure incertaine en Syrie, la tension est vive à Damas au moment où un second front s'est ouvert à Alep avec des combats opposant l'armée syrienne aux rebelles. Les combats se poursuivaient hier pour la deuxième journée consécutive à Alep, deuxième ville de Syrie, entre l'armée syrienne et les rebelles, au lendemain d'une journée meurtrière à Damas avec plus de 200 morts. Dans la capitale où la situation reste «très tendue», selon des correspondants de presse, la circulation était fluide hier matin et aucun bombardement n'a été entendu dans le centre durant la nuit. En riposte à la «bataille de libération» de Damas annoncée mardi dernier par les rebelles, l'armée avait lancé une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre vendredi le contrôle du quartier Midane à la suite de violents combats. Outre Midane, une source de sécurité avait indiqué vendredi que l'armée contrôle désormais Tadamoun (sud), Qaboun et Barzé (est). Dans la ville rebelle de Homs (centre), plusieurs quartiers dont Khaldiyé ont été pilonnés par l'armée qui tente d'en prendre le contrôle, selon la même source. D'autre part, a-t-on appris, le principal conseiller militaire des Nations unies, le général Babacar Gaye, se rendra prochainement à Damas pour assurer l'intérim de la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (Misnus), dont le mandat a été prolongé vendredi, a-t-on indiqué auprès du département du maintien de la paix de l'ONU (Domp). Le «général sénégalais Babacar Gaye va assurer l'intérim de la MMisnus qui compte quelque 300 observateurs, après le départ du général norvégien Robert Mood dont la mission a pris fin ce vendredi», a précisé une porte-parole du Domp. Jeudi, le secrétaire général adjoint Jan Eliasson avait indiqué que «nous avons décidé d'envoyer notre conseiller militaire dans la région» dont le rôle sera «significatif dans le contexte de la nouvelle situation». Le Conseil de sécurité a prolongé ce vendredi pour une «ultime période de 30 jours» la mission des observateurs de l'ONU en Syrie. Les 300 observateurs militaires non armés, accompagnés d'une centaine d'experts civils, avaient été déployés en avril dernier afin de surveiller un cessez-le-feu qui n'a jamais été respecté. A la mi-juin, certaines activités de la mission ont été suspendues en raison de l'intensification des combats. M. Eliasson qui intervenait lors d'une conférence de presse a, de même, annoncé que le Chef des Opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous «se rendra également dans les prochains jours» en Syrie. La Russie poursuivra ses efforts en vue de faire respecter le plan de paix formulé par l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan et les accords de la conférence de Genève sur la Syrie, a indiqué un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Ce communiqué a été diffusé vendredi soir sur le site Internet du ministère à l'occasion de la prorogation de la mission des observateurs de l'ONU. «La Fédération de Russie poursuivra ses efforts visant à consolider les acteurs extérieurs en faveur d'un règlement politique fondé sur le plan Annan et les décisions de la rencontre ministérielle de juin à Genève», selon le texte repris par l'agence de presse Ria Novosti. «Un tel règlement doit être réalisé sur la base du droit international dans le respect de la charte des Nations unies mais sans aucune ingérence dans les affaires intérieurs de l'Etat souverain», a souligné le communiqué. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la position ferme de la Russie, de la Chine et d'autres pays à amener les puissances occidentales à abandonner leur ultimatum adressé uniquement aux autorités syriennes. Désormais, «l'appel à cesser les violences concerne les deux parties en conflit: le gouvernement et les groupes armés de l'opposition», indiqué le ministère. D'après Moscou, cette avancée a permis aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU d' «adopter une résolution équilibrée et acceptable pour tous». Le ministère russe a, en outre, fait savoir que «d'ici deux semaines» le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon présenterait un apport sur l'application de cette résolution.