La France compte sur des forces africaines pour venir à bout d'Aqmi en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la France propose de participer à une solution au Mali. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius achève sa visite en Afrique. Il a discuté vendredi avec les présidents du Niger et du Burkina Faso de la crise au Mali voisin, dont le Nord est aux mains d'islamistes armés, et a présenté la France en "facilitateur " . Les "grands pays" comme la France apportent leur "soutien" aux Africains sur ce dossier "et si nous pouvons être un facilitateur de ce qui peut être fait dans l'intérêt des Maliens et de la sous-région, nous remplirons ce rôle de facilitateur, ni plus ni moins" , a déclaré M.Fabius devant la presse à l'issue d'une entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou à Niamey. "L'approche que nous avons - le Niger et ses voisins qui sont directement concernés, et nous indirectement - est une approche convergente" , a-t-il dit. Il a expliqué que selon cette approche le Mali devait rétablir "une légalité démocratique large" grâce à un gouvernement d'union, qui aura à restaurer la sécurité au sud "et ensuite au nord" . "Il y aura certainement des discussions" avec des groupes armés du Nord mais, si certains refusent le dialogue, les forces africaines "d'abord" devront agir "de manière sécuritaire sur la base de dispositions internationales" , a-t-il affirmé. "La situation au Mali est une situation sérieuse, même préoccupante" , a insisté M.Fabius. Il s'est rendu ensuite au Burkina Faso et a rencontré à Ouagadougou son homologue Djibrill Bassolé, avant d'être reçu par le président Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la crise malienne. "Si nous pouvons participer"à une solution "en tant que membres permanents du Conseil de sécurité, en tant qu'amis, c'est ce que nous allons faire, mais nous n'avons aucune prétention d'aucune sorte à nous substituer à personne" , a réaffirmé M.Fabius au sortir de sa rencontre avec M.Compaoré. Ce n'est qu'après deux mois de convalescence à Paris que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, est rentré en fin de journée à Bamako. La Cédéao lui a donné jusqu'au 31 juillet pour former un gouvernement d'"union nationale . La Cédéao se dit prête à déployer au Mali une force de 3000 hommes pour aider à la reconquête du Nord, contrôlé par des mouvements islamistes alliés à Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), mais attend un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU et une aide extérieure, logistique et technique. Les Etats-Unis se sont félicités du retour à Bamako du président malien par intérim Dioncounda Traoré. ́ ́Les Etats-Unis se réjouissent du retour du président par intérim Dioncounda Traoré à Bamako ́ ́, a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.