Et ça continue! C'est toujours la crise à l'usine Leader Meuble (Ex-Snlb) de Taboukert, dans la commune de Tizi-Rached. Les employés sont en grève illimitée depuis le 10 juillet dernier et aucune solution ne semble se profiler à l'horizon. Néanmoins, le collectif des travailleurs se dit prêt à reprendre le travail en attendant le règlement de leurs doléances. «Nous reprendrons dans l'heure qui suit si les responsables qui ont semé la terreur durant des années sont relevés de leurs fonctions», atteste un représentant des grévistes joint par téléphone. «Le CP du syndicat qui abuse de son pouvoir pour faire peur aux employés est prêt à tout pour sauvegarder ses intérêts», témoigne ce même représentant. Pour ce qui est du suivi de la grève, «sur les 420 salariés que compte l'unité de fabrication de meubles, seule une dizaine ont fait défection», rapporte la même source. Ses employés, qui revendiquent l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles et la revalorisation de leurs salaires, se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leur combat. Ils réclament entre autres, l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, à savoir une augmentation de 50% des salaires avec effet rétroactif depuis 2009 pour les travailleurs du secteur exécution et maîtrise et la régularisation des travailleurs dans les postes qu'ils occupent actuellement. Les doléances des travailleurs portent aussi sur la mise à leur disposition de matériels de sécurité. Ils demandent également l'instauration d'un règlement intérieur «pour mettre fin à l'anarchie au sein de l'entreprise», est-il mentionné dans une déclaration transmise à la rédaction. Les travailleurs de Leader Meuble réclament une tenue de travail renouvelée tous les deux ans, en plus de gants, de masques et de lunettes de sécurité. Ils déplorent, par la même occasion, la non-attribution, aux travailleurs, de chaussures de travail depuis plus de 17 ans! Dans le préavis de grève, le collectif des travailleurs affiliés à l'Ugta, a indiqué que le responsable de l'unité a été saisi, à plusieurs reprises, pour répondre aux préoccupations des travailleurs mais aucune suite n'a été donnée à ces sollicitations, selon le même travailleur. Après plus de 20 jours de grève, les employés attendent toujours un geste de leurs responsables. D'autre part, on croit savoir que cette usine devait répondre à une très importante commande du ministère de l'Enseignement supérieur pour les besoins des résidences universitaires, notamment en termes de sommiers. Si cette grève persiste, ce sont des étudiants qui seront également sanctionnés indirectement. A cela, il faut ajouter toutes les autres commandes d'institutions importantes qui seraient annulées à cause de ce débrayage.