Le phénomène de la «Naqra», qui est une appellation locale purement oranaise, désigne teurs de la terreur parmi les populations locales. Ces derniers sautent sur la première occasion qui se présente afin de tirer le maximum de dividendes lors des bagarres qu'ils créent délibérément en vue de voler, avec une rapidité record, leurs victimes quitte à leur asséner, tout aussi rapidement, plusieurs coups de couteau question de les déstabiliser en terrorisant au maximum. Aussi, ils sont spécialisés dans les batailles qui opposent les gangs. Les Naqra n'aiment jamais la défaite notamment dans les batailles rangées en utilisant toutes les armes prohibées. Ces bandits du IIIe Millénaire, équipés tous d'armes blanches, épées, bouchia, couteaux et fusils harpon, s'évaporent aussitôt leur besogne achevée pour s'éclipser dans les entrailles des quartiers populaires. Les Naqras sont faciles à identifier dans la ville puisqu'ils portent tous des signes particuliers. Ils ne s'habillent qu'en survêtements de différentes couleurs et chaussant souliers de sport de marque dont ils vantent les prix lors de leurs discussions dans les petites réunions dans les coins de leurs quartiers de résidence. Portant une boucle à l'oreille avec souvent la boule à zéro ils ressemblent aux dangereux skinheads allemands. Les Naqras, qui sont très dangereux, apparaissent à première vue très sages. Ils n'hésitent pas à se constituer, en un laps de temps très court, en groupes ils envisagent une mission criminelle comme celle d'agresser les passants pour leur subtiliser impitoyablement sacoches et porte-monnaie etc. Ces voyous n'ont aucun projet en vue hormis les vols à la tire, les agressions à l'arme blanche et les bagarres qu'ils déclenchent entre eux. On les trouve également comme gardiens de parkings qu'ils exploitent clandestinement à tour de rôle et ce, à l'aide de gourdins avec lesquels ils n'hésitent pas à bastonner sévèrement les automobilistes qui refusent de s'acquitter des frais de stationnement. Comme ils s'autoproclament chefs de quai de tous les arrêts des véhicules de transports en commun. Dans cette fonction illégale, les Naqra rackettent, au vu et au su de tout le monde, les receveurs de bus de toutes les lignes. Le premier qui ose les braver verra, sur le champ, toutes les vitres de son bus voler en éclats. La majeure partie de ces bandits est constituée de malfrats multirécidivistes qui ont, à leur actif, plusieurs séjours dans la prison d'Oran baptisée localement du nom d'El Kasba et ce, pour divers délits.