Les tôliers, les soudeurs et autres utilisateurs du gaz industriel sont mécontents. Il l'ont exprimé mercredi après-midi dans une conférence de presse animée au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, (Ugcaa). La colère de ces opérateurs trouve sa raison d'être dans l'absence d'un point de vente du gaz industriel au chef-lieu de la wilaya et dans les régions limitrophes. Conséquemment, ils sont contraints de se déplacer jusqu'à la ville d'Akbou pour le remplissage de leurs bouteilles en gaz acétylène et en oxygène avec tout ce que cela engendre comme tracasseries administratives et financières. Aussi bien pour les hôpitaux les soudeurs et tôliers, le même parcours du combattant est de mise dès qu'il s'agit de s'approvisionner en gaz industriel. Outre l'autorisation à obtenir au niveau de la gendarmerie, les utilisateurs de gaz doivent parcourir plus de 70 km avec des frais d'une valeur moyenne de 2700 dinars. Un calvaire à répétition qui dure depuis plus de deux ans à la suite de la fermeture du point de vente de Béjaïa en raison d'un différend familial. «L'Entreprise nationale de production et distribution du gaz industriel disposait auparavant d'un point de vente dans la commune de Béjaïa, destiné aux usagers des communes de la région Est. Ce dernier cessera par la suite son activité. Depuis, seuls deux distributeurs implantés á Akbou alimentent les artisans de toute la wilaya, ce qui est insuffisant», explique le conférencier avant de réitérer l'exigence d'ouverture de points de vente de gaz au chef-lieu de la wilaya. Une pétition signée par une soixantaine d'artisans pour dénoncer la gestion de la direction de l'entreprise du gaz industriel Linde Gas, qui détient le monopole du secteur. Celle-ci est accusée notamment d'avoir fermé les portes à toute initiative d'investissement allant dans le sens du règlement de la situation qu'endurent les utilisateurs de gaz industriel. «À ce jour, la direction de l'entreprise Linde Gas n'a accordé aucun agrément ou autorisation d'ouvrir une concession», indique le secrétaire général de l'Ugcaa, D.Mamasse, rappelle la saisine du wali et de la direction de Linde Gas en octobre 2011 ainsi qu'une lettre de rappel «autant de démarches qui n'ont pour l'heure pas trouvé d'oreille attentive», conclut le SG de l'Ugcaa.