Une rue de Béjaïa au moment de l'Iftar À défaut d'une prise en charge réelle, sérieuse et objective, le délestage est désormais l'unique solution de la Sonelgaz. Décidément, l'énergie électrique dans son volet transport, est un véritable casse-tête pour les différentes filiales de distribution de la Sonelgaz. À défaut d'une prise en charge réelle, sérieuse et objective, le délestage est désormais l'unique solution devant les besoins des citoyens en énergie électrique en cette période d'été. Pourtant, selon les déclarations du premier responsable de Sonelgaz à Béjaïa, lors de la dernière conférence de presse consacrée à la présentation du bilan d'activité, le délestage n'est pas au programme de cet été. Et ce n'est malheureusement pas le cas puisque depuis l'entame de la saison estivale et surtout durant ce mois de Ramadhan, il ne se passe pas un jour, une matinée, un après-midi et surtout une soirée sans une coupure d'électricité au chef-lieu à l'instar des autres localités de la wilaya. Ce sont des coupures incessantes et répétitives qui tracassent et exaspèrent les habitants de la capitale des Hammadites ainsi que leurs hôtes de la saison estivale qui ont quitté leur domicile pour se reposer et passer des vacances paisibles avant la dure réalité de la prochaine rentrée sociale. Hélas, c'est une réalité qu'ils affrontent: «Nous avons choisi la capitale des Hammadites pour passer des vacances en famille en cette période du mois sacré, malheureusement, malgré toutes les commodités afférentes, les coupures d'électricité nous ont déroutés dans notre programme. Elles nous ont rendu le séjour amer, malheureusement. Nous rompons le jeûne et nous passons nos soirées à la chandelle» nous déclare une famille algéroise installée au village touristique de Saket. Avec la montée spectaculaire des températures, due essentiellement aux feux de forêts, les Béjaouis vivent sous l'effet désagréable de coupures d'électricité. Elles sont devenues courantes désormais. Une coupure, voire plusieurs même, entre 14h et 19h, et d'autres qui semblent impératives à partir de 21h sont enregistrées aux quatre coins de la wilaya, notamment au chef-lieu «Elles sont devenues récurrentes depuis le début du mois de Ramadhan notamment. Trois jours de suite, depuis mercredi dernier nous rompons le jeûne et passons nos soirées à la chandelle sans parler des chaleurs insupportables. On n'a même pas droit à l'eau, ni à la limonade fraiche. C'est infernal. Ils nous ont gâché l'ambiance de ce mois sacré» nous déclare un citoyens d'Amtiq (PK17), une banlieue du chef-lieu de wilaya. Sur le plan animation des soirées ramadhanesques, là aussi les coupures ne sont pas sans créer des situations regrettables. En effet, plusieurs soirées musicales, théâtrales ont été perturbées, voire même annulées faute d'énergie électrique. Si les groupes électrogènes se sont imposés comme solution inévitable pour plusieurs établissements de santé et de culte (mosquées...), la bougie a repris ses droits dans les foyers et autres cafés de quartier. Il faut signaler, par ailleurs, que la canicule qui sévit ces derniers jours, voire cet été, n'a pas du tout arrangé les affaires de la Société de distribution d'électricité (SDE-DD) de Béjaïa. «Nous faisons face à une situation extrêmement délicate, les fusibles ont pratiquement fondu dans certains postes. Nous avons enregistré des pics de consommation les plus importants cet été, ce qui explique le recours au délestage automatique.» En outre, les coupures d'électricité sont suivies souvent par des hausses et baisses de tension fatales pour les équipements électroménagers sans oublier des pertes importantes enregistrées par les commerçants de produits alimentaires périssables en ce mois de Ramadhan. Les plus touchés sont les boulangers, les bouchers et les vendeurs de produits laitiers. En effet, selon un réparateur de télévision, ce dernier a vu sa clientèle élargie depuis quelques jours «Effectivement nous recevons beaucoup de téléviseurs de différentes marques et modèles endommagés justement par les coupures de courant.» Par ailleurs, nous apprenons d'un cadre de la SDE-DD de Béjaïa que cette dernière est prête à rembourser les victimes des délestages après étude de dossier (délai de plainte de 48h, constat de coupure, expertise...).