Dès que la saison de l'été pointe du nez, le même scénario revient comme par enchantement. Plusieurs quartiers de la ville de Béjaïa ont été privés hier de courant électrique durant la nuit dedimanche à lundi et au courant de la journée d'hier. Une situation qui a déplu à de nombreuses personnes, notamment les commerçants et autres professionnels, pour lesquels le courant électrique est d'une importance capitale pour leurs activités. Hier, il nous a fallu attendre 14 heures pour pouvoir assurer la mission d'information dont nous avons la charge. Une mission que nous avons pu assurer la peur au ventre car les mêmes coupures peuvent survenir de nouveau à tout moment. Sans prévenir, les responsables de la Sonelgaz, organisme gestionnaire de l'électricité, procèdent à des coupures, privant ainsi des quartiers entiers de cette énergie sans laquelle rien ne peut fonctionner. Et les coupures sont telles qu'il faut avoir des nerfs d'acier pour ne pas sombrer dans la colère. Combien faudrait-il de groupes électrogènes pour oublier à jamais ces désagréments? La question taraude les esprits de tout un chacun. Que de promesses faites sur le bannissement du délestage. Ce dernier a apparemment la peau dure à Béjaïa. Il est omniprésent au point d'être source d'angoisse. Ce n'est pas la première fois que cela arrive à Béjaïa. Dès que la saison de l'été pointe du nez, le même scénario revient comme par enchantement. L'an passé, les habitants de la capitale des Hammadites ont eu souvent droit aux dîners aux chandelles à l'heure du f'tour. Une période que beaucoup se remémoraient justement. Ce n'était pas à l'époque par romantisme, loin s'en faut, mais par obligation. C'était l'époque du délestage tournant. Des coupures d'une demi-heure touchaient alors des localités entières. Les pics de chaleur de ces trois derniers jours ont certes induit une surconsommation depuis notamment la généralisation des climatiseurs. Mais ces derniers constituent tout de même un droit. A défaut de leçons pédagogiques dont font preuve les responsables de la Sonelgaz quant à la sensibilisation du citoyen autour d'une consommation modérée de cette énergie, il serait préférable que l'on oriente les efforts vers des solutions qui n'existent qu'à travers un investissement adéquat pour améliorer les qualités de service. Outre les désagréments, le délestage est source de nombreuses pertes sèches de matériel électroménager, souvent endommagé à la coupure et au rétablissement du courant. En l'absence de projections futures pour mieux répondre aux besoins d'une société béjaouien pleine mutation, la situation risque au mieux de se maintenir en l'état actuel des choses. Le délestage est toujours là comme pour rappeler que rien n'a changé par rapport à l'an passé.