Une centaine de militants des bureaux des wilayas du parti El Islah et du FJD de Djaballah, se préparent à rejoindre le parti TAJ de Amar Ghoul Une réunion de concertation devra se tenir très prochainement entre les militants du FJD, d'El Islah et du TAJ, pour décider de la date du congrès. Une rencontre a eu lieu il y a quatre jours entre des membres fondateurs de deux partis, à savoir le TAJ (Tadjamou Amel Al Djazaïr) de Amar Ghoul et des membres du parti El Islah de Hamlaoui Akkouchi dans une wilaya de l'intérieur du pays. «C'est un premier contact entre les représentants des deux partis, avant de se réunir pour la deuxième fois, vers la quatrième semaine du mois de septembre prochain, afin de lancer les cellules politiques et organiques pour mener des actions communes», a-t-on appris auprès d'une source proche d'El Islah qui a requis l'anonymat. Une fois toutes les conditions réunies, les deux partis passeront à la fixation de la date de l'organisation d'un congrès. Tirant les leçons de la mauvaise expérience de «l'islam politique», qui a plongé le pays dans le chaos, des années durant, les membres fondateurs du nouveau parti s'inscrivent dans la mouvance démocratique. «Il n'est plus question de faire confiance au charlatanisme politique au nom de l'Islam», nous dit-on. Une centaine de militants des bureaux des wilayas du parti El Islah et du FJD (Front pour la justice et le développement) de Djaballah, se préparent à rejoindre le parti TAJ de Amar Ghoul. Tlemcen, Relizane, Oran, Tiaret, Bordj Bou Arréridj, Djelfa et d'autres, sont quelques-unes des wilayas qui ont affiché leurs volonté de tenter l'aventure politique avec l'ex-ministre des Travaux publics. Une réunion de concertation devra avoir lieu dans les prochaines semaines pour annoncer la nouvelle du départ des militants du FJD de Abdallah Djaballah. Le nomadisme politique n'est pas nouveau sur la scène nationale. Il s'est développé de manière fulgurante ces dernières années au point d'enregistrer de nombreuses défections au sein des partis qui ont connu la même situation. «Il y a un début et une fin à tout», nous dit-on. Selon notre interlocuteur, il existerait au moins, une centaine de militants du parti FJD, ainsi que des dizaines de membres et militants d'autres partis islamistes à l'image du MSP, El Islah, En Nahda, qui songent à rejoindre le parti TAJ de Amar Ghoul, ex-ministre des Travaux publics. Expliquant les motivations du choix de rejoindre le parti TAJ, nos sources avancent que «Abdallah Djaballah n'a jamais accédé à un poste au pouvoir ou à un poste de responsabilité quelconque pour donner une preuve de crédibilité et de compétence. Contrairement à Amar Ghoul qui a son poids en tant qu'ex- ministre», a-t-on souligné. Les militants du FJD ne veulent plus continuer à soutenir une personne qui s'appuie sur des discours politiques insensés, au point de déclarer dans un de ses meetings «qu'il peut éradiquer la pauvreté en Algérie en un an, dans le cas où il accèderait au pouvoir», a affirmé notre source. «Il n y a pas pire mensonge flagrant. Les gens ne sont pas dupes à ce point pour croire n'importe quoi», a-t-il ajouté. «Le choix des militants du parti FJD, n'est pas un hasard.» a indiqué Adda Fellahi, porte-parole du mouvement de dissidence du parti de Abdallah Djaballah, en coordination avec d'autres représentants des partis El Islah et En Nahda. À quatre mois de l'échéance électorale du 29 novembre prochain, l'avenir de la formation de Abdallah Djaballah et d'El Islah de Hamlaoui Akkouchi, s'annonce très difficile. «On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps», disait l'ex-président américain Abraham Lincoln dans une de ses citations. En essaiyant de joindre par téléphone Abdallah Djaballah, pour de plus amples informations sur le sujet, nos tentatives sont demeurées vaines.