L'Iran fera une proposition pour un règlement du conflit en Syrie lors du sommet des Non-alignés la semaine prochaine à Téhéran, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi. L'Iran «a une proposition concernant la Syrie et la soumettra au sommet des pays Non-alignés » les 30 et 31 août, a déclaré M. Salehi cité vendredi par les agences de presse iraniennes Mehr et Fars. Sans donner de précision sur la nature de cette «proposition », il a affirmé qu'elle était « rationnelle et acceptable » par toutes les parties et qu'il serait « très difficile de s'y opposer ». M. Salehi a réaffirmé que Téhéran était prêt à accueillir des discussions entre le gouvernement et l'opposition syrienne «après le sommet des Non-alignés et l'Assemblée générale de l'ONU » en septembre. Il a ajouté qu'une «partie importante de l'opposition syrienne » était prête à participer à de telles discussions, sans indiquer quels mouvements seraient d'accord. L'Iran a déjà proposé ses bons offices dans la sanglante crise syrienne en juillet dernier, mais cette offre a été ignorée par l'opposition et par des pays arabes et occidentaux . Ces pays estimnt que Téhéran est disqualifié par le soutien qu'il apporte au régime syrien de Bachar El Assad depuis le début de la révolte contre le pouvoir qui s'est militarisée au fil des mois faisant près de 25.000 morts en plus de 17 mois, selon une ONG syrienne. M. Salehi a réaffirmé l'appui de Téhéran à Damas, estimant que la crise syrienne était «artificielle » et qu'elle pouvait être réglée par des discussions entre gouvernement et opposition. Il a répété que le soutien au régime syrien était un «fondement » de la politique étrangère iranienne, la Syrie étant « un élément essentiel de la résistance contre Israël » qui est l'un des piliers idéologiques du régime iranien. Nous ne sommes pas prêts à abandonner cette politique », a ajouté le ministre.