Ce n'est pas un hasard si le premier appel en ce sens, est venu hier de Mostaganem. Le mouvement de redressement du FLN, résolu à passer la vitesse supérieure et à respecter les échéances qu'il s'est fixées en tenant son congrès avant la fin de cette année, a également décidé d'annoncer la couleur en officialisant son soutien à un second mandat en faveur du président Bouteflika. Un appel en ce sens a été lancé hier à partir de Mostaganem, à la suite de la rencontre des élus, cadres et militants de cette wilaya, présidée par Abdelhamid Si Afif. Selon ce dernier, «la wilaya, devenue bastion du mouvement de redressement, veut aussi donner l'exemple en étant la première à afficher son soutien au président, lui demandant même d'annoncer sa candidature à partir de Mostaganem». Notre interlocuteur, qui dit «ne pas vouloir forcer la main aux autres mais plutôt laisser l'esprit démocratique prendre le dessus», ajoute que «même la société civile locale est impliquée dans la démarche». Explication: «Nous oeuvrons à récolter pas moins de 150.000 signatures en faveur de la candidature de Bouteflika, ce qui dépasse le simple cadre partisan. Nous sommes déjà à plus de 70.000 paraphes.» Il semble que la tendance au soutien au président aille en se confirmant, puisque le coordonnateur national, Abdelaziz Belkhadem, a laissé entendre cela lors de son meeting de Bouira, mais aussi dans sa conférence de presse dans laquelle il avait indiqué adhérer au plan réconciliateur du président Bouteflika. Une rencontre des dirigeants du mouvement de redressement est, du reste, attendue ce soir à Alger. Sans doute sera-t-il question de cette affaire. La très épineuse question des sénatoriales et, peut-être, celle de l'alliance avec le RND afin de contrer Benflis et ses troupes, devraient elles aussi être abordées lors de cette rencontre. Sur le plan organique, les documents préliminaires portant statuts et règlement intérieur seront soumis dès aujourd'hui aux instances locales qui devront s'y pencher et les enrichir durant toute cette semaine afin que les congrès régionaux puissent commencer dès la semaine suivante. Ceci étant, des problèmes de leadership existent toujours à Oran, à Constantine, à El-Tarf, à Souk-Ahras et M'sila. Abdelhamid Si Afif n'en précise pas moins que des coordonnateurs locaux ont quand même été placés au niveau de pas moins de quarante wilayas alors que les autres devraient suivre d'ici à la fin de cette semaine. Ce «léger» retard calendaire, nous assure-t-on, ne sera d'aucun effet sur la suite des événements.