Igli, mot berbère signifiant l'horizon, est le pseudo que s'est donné un nouveau talent de la chanson kabyle. De son vrai nom Berbar Allaoua, Igli a vu le jour dans les montagnes de Kabylie (Akfadou, Béjaïa) en 1967. Igli a, à maintes reprises, hésité à se lancer dans la production de son oeuvre en raison des contraintes d'édition, pourtant la chanson a été pour lui, depuis le berceau, le rêve le plus cher. Toutefois, ses efforts ont été fructueux, passé avec succès en 1996 à l'émission Icenayen n uzekka (graines d'artistes) présentée par Mdjahed Hamid à la Chaîne II, puis en 1997 sur Radio Soummam, une émission similaire présentée par Kamel Zirem. Il a également remporté le premier prix du concours de la chanson amateur amazigh le 20 avril 2000 à Sidi Aïch. Il est actuellement à la phase finale de l'enregistrement de son premier album et lance à l'occasion un appel à tout éditeur prêt à lui donner une chance. Auteur et compositeur de son album qui compte sept titres, Igli chante dans Abrid n cona (sentier de la chanson), son rêve, son hésitation, sa volonté, sa vision...en somme le rapport qui le lie à la chanson ; l'album comporte cinq autres titres dans lesquels l'auteur s'exprime sur plusieurs aspects de la relation amoureuse à savoir: le chagrin dans Tekfa targit (rêve perdu) et Ansa id-nekka (notre parcours) ; la fidélité dans Tbaaded (loin de toi), la solitude dans Awhid (seule) et le bonheur que peut procurer l'amour dans la vie conjugale à travers Tudert di ssin (La vie à deux). Le septième et dernier titre est intitulé Ttarugh (j'écris) dans lequel sont repris la musique et le thème de Chérif Kheddam et par lequel Igli rend hommage au maestro et aux aînés de la chanson et poésie kabyles en particulier et maghrébines en général, tels que Aït Menguellet, Hacène Abassi, Doukali, Slimane Azem, Hnifa, Nouara et beaucoup d'autres qui sont pour lui des sources d'inspiration intarissables tant sur le plan musical et poétique que vocal. En outre, l'auteur a écrit les textes du groupe Akfadou dans l'album de 1997 et les chansons d'Idir Aït Allouane en 1999, un autre chanteur de l'Akfadou. Son album, enregistré au studio Juvason d'Akbou, est pour lui une étape encourageante et décisive à la fois, car c'est aussi au public de juger sa portée, mais comme le dit lui-même dans Ttarugh «qeblegh azghan ma yesfa» (j'accepte toute critique objective).