Les élections locales restent le dernier rendez-vous politique important de l'année en cours Le week-end dernier aura été particulièrement riche. A l'approche de la rentrée sociale, les partis politiques semblent sortir de leur léthargie estivale. Presque tous se focalisent sur les élections locales, prévues le 29 novembre prochain. Ainsi, le week-end dernier aura été particulièrement riche en activités, du fait que les quartiers généraux ont convoqué leurs militants en vue de mieux analyser la situation intérieure du pays qui évolue dans un contexte régional assez agité, lié à la crise syrienne. Ainsi, Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) se montre particulièrement critique envers les élections législatives de mai dernier, qu'il qualifie de «ratage». A l'en croire, ces dernières n'ont pas réussi à dégager une assemblée suffisamment crédible et capable de traduire les aspirations du peuple. Le PLJ, cite d'autres revers constatés dans la politique récente du gouvernement, notamment des décisions prises à la hâte comme l'augmentation des salaires et la revalorisation des pensions de retraite qui auront vite été annihilées par l'inflation, l'envol des prix et la dégradation des marchés. Le PLJ ajoute que cette gabegie est aggravée par l'ankylose qui s'empare des partis politiques dits classiques et qui ont tout le mal du monde à accomplir leur mission de relais entre la population et les pouvoirs publics. D'où l'ampleur que prend de plus en plus le recours aux mouvements de protestation et d'occupation de l'espace public pour l'expression de revendications sociales. Les élections locales auront été au menu de nombreux autres partis, à l'instar du RND qui a adopté les programmes d'action de sa commission nationale de préparation des élections locales, lors d'une réunion du bureau national du parti présidée par son secrétaire général, Ahmed Ouyahia. Le Mouvement de la société pour paix (MSP) dont le bureau exécutif s'est réuni hier, dénonce la politique de fuite en avant et la démission des autorités publiques devant les conditions de vie difficiles auxquelles fait face quotidiennement le citoyen. Il estime que la solution à tous les problèmes réside dans l'instauration d'un système politique démocratique construit sur la base d'institutions solides, dans le cadre de la justice, les libertés, la transparence et les droits de l'homme. D'ores et déjà, le MSP fait part de la constitution préalable de la commission nationale des élections locales. Il dénonce enfin le calvaire que vit le peuple syrien auquel il souhaite le triomphe. Le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), qui a réuni son bureau national, appelle à la conception d'une initiative nationale capable de faire sortir le pays de la situation d'impasse et de le libérer de l'indigence dont souffre le système actuel. «Non à la politique de la terre brûlée contre les citoyens du fait de la flambée des prix, de la coupure récurrente du courant électrique, de l'eau potable et des incendies de forêts», note le parti. Ce dernier considère que l'organisation d'élections locales en plein black-out ne peut être qu'un saut dans l'inconnu. L'Alliance nationale républicaine (ANR) juge que les prochaines échéances électorales constituent une étape cruciale et pour la réussite de laquelle tout doit être fait. L'ANR appelle les partis partageant la même orientation politique à présenter des «listes communes» aux prochaines élections locales. «Le regroupement des partis en familles politiques est nécessaire afin d'éviter la dispersion des voix», plaide le secrétaire général de l'ANR, Belkacem Sahli, rappelant, à cet égard, «l'expérience des dernières élections législatives». «La loi exigeant un minimum de 7% des voix aux élections locales est défavorable aux partis nouvellement agréés» et «diminue leurs chances d'être représentés aux assemblées élues», estime-t-il. Faisant preuve d'un remarquable activisme, le Tajamoû Amel el Djazaïr TAJ de Amar Ghoul confirme sa participation aux prochaines élections locales, tout en arrêtant la date du 13 septembre pour la tenue de son congrès constitutif. Le Front de libération nationale (FLN) indique enfin qu'il oeuvre à associer tous ses militants à l'élaboration des listes des candidats aux prochaines élections des Assemblées populaires communales et de wilaya.