Les enseignants du cycle secondaire, en grève depuis 8 semaines, n'ont pas repris le travail malgré la menace de radiation qui pèse sur eux. Hier, les lycées d'Oran sont restés vides, même si le Cnapest reconnaît des défections «sans grand impact», selon son porte-parole de la région Ouest. La veille, les enseignants avaient décidé d'une journée sans professeur dans les lycées en appelant leurs confrères, affiliés aux autres organisations syndicales, à observer un arrêt de travail. Cette initiative semble avoir porté ses fruits puisque, hier, le taux de suivi de la grève avoisinait les 95% selon des sources du Cnapest. M.Rabhi, le porte-parole de la coordination pour la région Ouest, n'a pas manqué de relever la détermination des enseignants à ne pas céder au chantage. «Nous ne reprendrons pas le travail et nous attendons les suites à donner au mouvement qui seront décidées aujourd'hui par le bureau national», dira-t-il. Il ne manquera pas d'évoquer le cas de deux enseignants grévistes qui ont été interpellés par la police devant l'enceinte du lycée Lotfi. «Le café qui fait face au lycée et dans lequel on avait l'habitude de se voir, a été fermé hier, sur injonction de la police», révélera-t-il. Notre interlocuteur ajoutera, par ailleurs, que les quelques cas de reprise de travail n'ont pas affecté la mobilisation des enseignants, «J'ai discuté avec des délégués de certaines régions de l'ouest du pays et le taux de paralysie des établissements du secondaire reste élevé malgré les menaces de radiation et de poursuites judiciaires brandies par les pouvoirs publics», dira-t-il.