Ils sont des centaines à vivre dans des conditions précaires Plusieurs dizaines de réfugiés syriens ont pourtant, durant le mois de Ramadhan, ciblé les locaux du Croissant-Rouge algérien d'Oran pour solliciter la solidarité algérienne. «Les réfugiés syriens se sont évaporés dans la nature dès que nous nous sommes rapprochés d'eux en vue de les recenser, question de les prendre en charge», a indiqué Bahlouli El Mouataz, membre du Croissant-Rouge algérien. Une telle déclaration a été appuyée par le réceptionniste de l'hôtel Taghit qui a indiqué que «des réfugiés syriens ont aussitôt quitté notre établissement dès que les services d'Etat se sont approchés d'eux». Où sont donc passés ces réfugiés devant être pris en charge? Pourtant, ce sont plusieurs dizaines de ces derniers qui ont, durant le mois de Ramadhan, ciblé les locaux du bureau d'Oran du Croissant-Rouge algérien pour solliciter la solidarité algérienne. Sur un autre registre, la problématique des Subsahariens, en particulier les Nigériens, risque de s'accentuer davantage dans les tout prochains jours notamment à la faveur de la rentrée scolaire. Leur situation peut prendre d'autres tournures après que plusieurs de ces derniers, qui ont été pris en charge par les services locaux, aient déserté le camp d'hébergement de Boufatis pour se retrouver dans leur ancien cantonnement qu'ils ont élu, le mur d'enceinte de la gare routière d'Yaghmouracen et ses alentours. Cette dernière est située dans la périphérie ouest de la commune d'Oran. Là encore, une sérieuse problématique est posée étant donné que les réfugiés nigériens ont renoué avec leurs traditions qu'ils ont adoptées dés qu'ils ont atterri dans le sol oranais en se livrant à la mendicité. Le pire n'est pas à écarter. Pour le moment, les responsables locaux, toujours en panne de projet et de mesures, appréhendent que les réfugiés nigériens passent, dans leur séjour en Algérie, à un nouveau stade dans leur démarche en mettant en place des bidonvilles, aux allures de véritables favelas à l'africaine, dans la périphérie d'Oran. «La prise en charge des réfugiés nigériens dépend des services de la direction de l'action sociale», a indiqué le président de la section d'Oran du Croissant-Rouge, Me Benmoussa Larbi. Selon des informations en circulation dans les milieux officiels de la ville d'Oran, les responsables locaux seraient sur le point de mettre en place un dispositif consistant en l'installation de ces réfugiés au niveau d'un hangar désaffecté dans la zone industrielle de Hassi Ameur, localité située à l'entrée est de la ville d'Oran. «Leur transfert vers la localité de Hassi Ameur est imminent; celui-ci se fera cette semaine», a-t-on même indiqué. Cette mesure ne fera sûrement pas la joie de ces réfugiés habitués aux dons des citoyens sensibles à leur cause. Sur un autre plan, les services sociaux de la wilaya d'Oran, à leur tête la Protection civile, ont réussi à recenser les réfugiés nigériens. Ces derniers sont estimés à 115 personnes dont 63 enfants, 48 femmes et 3 hommes, tous de nationalité nigérienne et tous ayant fui les conditions lamentables de leur pays d'origine, le Niger. Mais, la problématique demeure en l'état puisque les services en charge de ladite mission (recensement) peinent tout de même à mener à terme leur besogne étant donné que la majeure partie des personnes ciblées sont dépourvues de pièces d'identité. De prime abord, l'emploi au noir de plusieurs de ces réfugiés contre des salaires insignifiants commence à prendre forme.