Après avoir accompli leur mission, les militaires rentrent à la «maison» Nos sources confient que les aveux de l'un des deux terroristes récemment arrêtés à Boumahni, ont permis aux forces de sécurité de dresser un dispositif sécuritaire hermétique. Katibet Al Arkam, l'une des plus actives phalanges du Gspc, vient de subir un sérieux revers. Neuf de ses membres, dont l'émir, un certain Zemmouri Abdelhak, dit Aboubakr, âgé de 29 ans, ont été anéantis dans une embuscade tendue par l'Armée nationale populaire sur les monts de Djerrah dépendants administrativement de la localité de Beni Amrane, wilaya de Boumerdès. L'opération s'est soldée également par la récupération de cinq pistolets-mitrailleurs automatiques de type Kalachnikov, trois fusils semi-automatiques, deux fusils à pompe, deux panneaux solaires, une quantité de munitions et divers autres effets dont de la documentation subversive, précise un communiqué du ministère de la Défense. Les unités de l'Armée nationale populaire engagées dans la lutte antiterroriste qui ont fait preuve, une fois de plus, de leur disponibilité et leur capacité à anticiper sur les déplacements des groupes terroristes et les mettre hors d'état de nuire, ont agi, selon des sources sécuritaires très au fait du dossier terroriste, sur la base de renseignements dont l'exploitation a été d'une extrême précision. Les mêmes sources confient que les aveux de l'un des deux terroristes récemment arrêtés au lieudit Boumahni, dans la localité de Draâ El Mizan, ont permis aux forces de sécurité de dresser un dispositif sécuritaire hermétique autour de la zone où s'étaient retranchés les terroristes. Dans ce contexte, le communiqué du MDN précise que «grâce à la pression permanente exercée par les forces de l'ordre sur les groupes terroristes et avec l'aide des citoyens, les unités de l'ANP ont réussi à localiser (mercredi), le 29 août 2012, un groupe terroriste composé de neuf (09) criminels au niveau de Djebel Djerrah dans la zone de Beni Amrane (wilaya de Boumerdès) et ont pu, dans un premier temps, mettre hors d'état de nuire un (01) terroriste et blesser un autre et procéder au bouclage de la zone où s'est réfugié le reste des terroristes pour engager, dans la matinée du jeudi 30 août 2012, et avec toute l'efficacité requise, une opération offensive», lit-on dans le même communiqué. L'assaut contre l'abri des terroristes sera donné après le refus de ces derniers à obtempérer aux sommations des forces de sécurité dirigées par le chef de la 1re Région militaire en personne. La katibet agissait sur l'axe Kadiria-Chaâbet El Ameur, situé entre les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Pour les besoins de cette opération, l'ANP a usé de gros moyens dont l'artillerie lourde et les forces héliportées durant toute l'opération. En l'espace d'une quinzaine de jours, pas moins d'une vingtaine de terroristes ont été mis hors d'état de nuire dont cinq à El Milia, deux à Tizi Ouzou et 13 à Boumerdès. Ce résultat probant intervient une dizaine de jours après l'attentat terroriste perpétré à Begas où ont été assassinés sept militaires, alors que plusieurs autres ont été blessés. C'est ce qui a incité les forces de sécurité à agir rapidement contre les dernières poches du Gspc, en mobilisant des troupes militaires aguerries dans toute la région de la Kabylie qui continue de subir les affres d'un terrorisme barbare, une mobilisation, précisent nos sources qui entre d'ailleurs dans le contexte du renseignement opérationnel et dans le cadre d'une stratégie de prévention contre d'éventuelles tentatives de nuire à la population laquelle n'a pas manqué d'assister les forces de sécurité dans leur mission, mais aussi aux symboles de l'Etat.