L'Etat a cédé beaucoup de terrain jusque-là Cela fait des années que le problème existe. La prolifération des parkings sauvages est devenue un véritable casse-tête, tant pour les automobilistes rackettés que pour l'Etat. A l'instar du commerce de l'informel, la prolifération des parkings sauvages et le recours au racket et au bâton, pour faire payer les automobilistes en quête d'une place pour se garer, ont pris une telle ampleur qu'ils ont fini par indisposer tout le monde. Alors que les pouvoirs publics avaient promis d'éradiquer ce phénomène, la gestion des aires de stationnement au niveau des grandes villes notamment, suscite toujours débat en attendant la promulgation de nouveaux textes les réglementant. Jadis, la gestion des parkings et des aires de stationnement relevait des communes qui en confiaient la charge aux personnes handicapées qu'elles avaient recensées et dotées, au préalable, d'un insigne ou badge les distinguant. Qu'en est -il, réellement, aujourd'hui? profitant de l'absence de réaction de la part des autorités en place et surtout de la complaisance des automobilistes qui préfèrent payer plutôt que de subir leur loi, des milliers de jeunes, autoproclamés gardiens de parkings, rackettent chaque jour les conducteurs, en les soulageant de 50, 100 et parfois 200 dinars pour pouvoir stationner leur véhicule. Munis souvent d'un gourdin pour intimider les automobilistes qui refusent de payer, ces jeunes, dont la plupart sont des repris de justice, sévissent partout et sont connus et des services de police et des APC. Selon M.Bourouina, président de l'Assemblée populaire communale de Sidi Mhamed, l'activité de gardien de parking est une activité comme toutes les autres, qui date depuis longtemps, mais qui gagnerait à être mieux organisée pour mettre un terme aux dépassements et vide juridique constatés jusque-là. «Nous avons voulu organiser cette activité au niveau de la commune de Sidi M'hamed, en invitant les jeunes ayant postulé pour un emploi de gardien de parking, à s'organiser en coopérative, malheureusement, bon nombre d'entre eux sont des repris de justice.» Il y a cinq ou six ans, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités avait rédigé une circulaire qu'il avait envoyée, ensuite, aux APC, malheureusement, celle-ci est restée sans effet, à cause, justement, des antécédents judiciaires des demandeurs, nous a affirmé cet élu. Que faire, dès lors, sinon revoir certaines clauses contenues dans la circulaire pour dénouer le noeud gordien. Certes, la plupart des candidats ont commis des délits, mais ils ont payé leur dette à la société. Pourquoi les harcèle t'on encore, au motif qu'ils ont un casier judiciaire chargé? D'ailleurs, la loi est claire à ce sujet. Il n'est plus exigé de casier judiciaire numéro 3 pour les personnes sollicitant un emploi. «Nous avons saisi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à ce sujet et nous espérons que des mesures en faveur de ces ex-condamnés seront bientôt prises», nous a encore indiqué M.Bourouina.