Clôture des travaux de la première AG ordinaire du CSJ pour 2025    Inauguration du nouveau centre d'entraînement «Abderrahmane Aouf-Baba Hammoud»    La société Bonifiche Ferraresi italienne obtient un contrat de concession pour un projet de céréales et de légumineuses    Les impacts des tensions géopolitiques au Moyen-Orient sur le cours des hydrocarbures via le rôle stratégique du détroit d'Ormuz    Propagande militariste ou quand Macron le freluquet se prend pour Napoléon 1er    6 000 personnes déplacées en un mois    Mexique : Un parti politique proteste contre la visite du président du parlement marocain    L'affaire des maillots du RS Berkane ou l'histoire d'une humiliation    COA : Abderrahmane Hammad réélu à la tête de l'instance olympique    L'USMA remercie le gouvernement pour le soutien apporté au club    Une batterie de mesures prise durant le mois sacré de Ramadhan    Campagne de sensibilisation sur le cancer colorectal pendant le mois de Ramadhan    La police saisit 12 quintaux de produits consommables périmés    Yamina Meghiche, exemple de courage et de lutte contre le colonisateur français    Décès du chanteur- compositeur Ali Zebidi    Décès de l'artiste Abdellah El Medjahri Un des piliers de la chanson bédouine    Le président de la République adresse ses vœux au peuple algérien à l'occasion de l'avènement du mois de Ramadhan    Des partis politiques dénoncent la campagne française hostile à l'Algérie    Décès de la journaliste du quotidien "El-massa" Houda Nadir    Ligue 1 Mobilis: le MCA conforte son leadership, la JSK sur le podium    Samedi 1er jour du mois sacré de Ramadhan en Algérie    Chargé par le président de la République, Rebiga prend part aux funérailles de l'ancien président de la République de Namibie    Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs présente ses condoléances à la famille du Cheikh de la zaouïa Belkaïdia El-Hebria à Oran    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 39e jour consécutif    Match MB Rouissat-USM El Harrach: la FAF appelle à préserver l'esprit du sport et contribuer à éradiquer la violence dans les stades    Le Data center de la Banque nationale de l'habitat obtient la certification "TIER III Design"    Route Tindouf-Zouérate: Rekhroukh appelle les sociétés de réalisation à assurer les moyens nécessaires pour livrer le projet dans les délais impartis    Commerce: installation de la commission interministérielle conjointe chargée de l'organisation de l'IATF    Mexique: un parti politique proteste contre la visite du président du parlement marocain    Le Cheikh de la tariqa Belkaïdia El Hebria Mohamed Abdelatif Belkaïd inhumé à Oran    Le ministre des Affaires religieuses préside une conférence scientifique sur les aspects éducatifs et spirituels du mois sacré    Merad met en exergue les efforts considérables des éléments de la Protection civile pour protéger les citoyens et leurs biens    AG élective du COA: Abderrahmane Hammad réélu à la tête de l'instance olympique    Nouvelle provocation contre l'Algérie    Installation du nouveau secrétaire général de la wilaya    Décès de Mohamed Abdelatif Belkaïd Cheikh de la Zaouïa Belkaïdia El Hebria : le président de la République présente ses condoléances        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Les chaînes privées ont profité des échecs du sect
SOFIANE MALOUFI, DIRECTEUR DE L'AGENCE MEDIA AND SURVEY À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 16 - 09 - 2012

Les chaînes de télévision dites privées comme Ennahar TV, Chourouk TV ou Al Djazairia sont de «droit étranger»
Elles ont pu s'adresser à l'Algérien dans sa langue, loin de la langue de bois. On lui a fait vivre sa culture, une culture algérienne, qui n'est pas la culture égyptienne ou turque.
Sofiane Maloufi est directeur général de «Media and Survey», une agence conseil en publicité média et hors média, qui regroupe en son sein plusieurs métiers, à savoir, la création, la production BTL, le média planning et l'achat d'espaces et enfin la réalisation d'études marketing, y compris les mesures d'audience média. Dans cette interview traitant des chaînes de télévisions privées en Algérie, Maloufi soutient que la réussite de chaînes privées réside dans le fait qu'elles ont investi dans les échecs enregistrés par le secteur public. Et d'ajouter, il faut que les pouvoirs publics mettent sur pied des assisses juridiques pour ces chaînes.
L'Expression: Même en l'absence de textes juridiques définissant le rôle et les missions des chaînes de télévisions privées occupant la scène nationale, néanmoins certaines chaînes activent et se montrent de plus en plus présentes. Qu'en pensez-vous?
Sofiane Maloufi: D'abord, il est important de savoir que les chaînes de télévision dites privées comme Ennahar TV, Chourouk TV ou El-Djazairia sont de «droit étranger». En Algérie, elles ne reposent pas jusqu'ici sur une assise juridique leur permettant d'exercer leurs missions dans un environnement légal. Ces chaînes n'ont pas, par conséquent, une existence légale. Elles enregistrent leurs émissions, certes, à partir de l'Algérie, mais émettent à partir des pays étrangers, notamment à partir des pays du Golfe. Cela dit, il n'y a pas encore de cadre juridique, qui régit les chaînes de télévision privées. Car, la loi organique sur l'information promulguée en janvier 2011 et qui prévoit un texte ultérieur et spécifique sur l'audiovisuel tarde à venir, quoiqu'il est plus qu'impératif aux pouvoirs publics de démonopoliser le champ audiovisuel. Ouvrir le champ de l'audiovisuel aux professionnels privés est une nécessité s'expliquant par des raisons fondamentales. D'abord, il constitue une exigence démocratique pour permettre l'expression plurielle des courants de notre société. Ensuite, il faut dire également que des chaînes privées algériennes peuvent constituer une rampe contre d'autres chaînes étrangères en l'occurrence Al Jazeera, Al Arabia etc. Ces dernières, profitant du vide médiatique algérien pour se frayer un chemin, s'imposent en référence aux télé-spéculateurs algériens et façonnent leurs opinions. Et puis, il faut surtout souligner que ces chaînes du Moyen-Orient obéissent à des directives et des lignes éditoriales bien précises. Donc, les pouvoirs publics sont appelés, aujourd'hui, plus que jamais, à consacrer les textes de lois régissant l'audiovisuel et qui définissent les conditions de création de chaînes de télévision et de radios transparentes, garantissant le pluralisme sous une autorité de régulation indépendante et des mécanismes de gestion.
Comment expliquez-vous le retard pris ainsi que l'opacité sur le contenu du projet de loi portant sur l'audiovisuel en Algérie?
Je pense que le retard enregistré jusqu'ici dans le cadre de l'ouverture de l'audiovisuel aux privés s'explique par diverses raisons fondamentales. En premier lieu, je dirais que les bouleversements intervenus dans le Monde arabe et même au Maghreb dans le cadre du «printemps arabe» ont poussé les pouvoirs publics à observer une position attentiste pour des raisons politiques et stratégiques. Et en plus, il y a également l'environnement politique national qui est en transition. Cela nous rappelle surtout les débuts de l'ouverture de la presse écrite au privé durant les années 1990. Celle-ci a connu également des moments difficiles. Elle a pataugé un peu dans un vide juridique avant qu'elle s'ouvre sur des horizons plus clairs et se mette sur des assises juridiques plus ou moins claires.
Aujourd'hui, nous assistons à une montée de ces chaînes privées qui gagnent en audience. Comment expliquez-vous ce fait?
Les chaînes privées algériennes ont surtout investi sur les échecs du secteur de l'audiovisuel public. Elles ont compris la frustration des citoyens qui demeurent marginalisés par le secteur public. Elles ont pu s'adresser à l'Algérien dans sa langue, loin de la langue de bois. On lui a fait vivre sa culture, une culture algérienne, qui n'est pas la culture égyptienne ou turque diffusées à haut débit par les télévisions étatiques. Et à travers ces chaînes, les Algériens racontent leur vie quotidienne, soulèvent et s'expriment sur leurs soucis. Bref, ils trouvent une occasion pour s'exprimer sans gêne et sans crainte. A travers ces chaînes, les citoyens ont donc pu voir des documentaires, des personnalités nationales, disons indésirables dans le secteur public, s'exprimer en toute liberté. Ces chaînes incarnent par voie de conséquence une culture algérienne et s'adressent aux Algériens. Et puis, il y a aussi et surtout cette soif de liberté d'expression chez l'Algérien.
Et quelles sont, selon vous, les limites de ces chaînes?
D'abord, il faut créer une assise juridique pour ces chaînes de télévision et leur permettre de mener leurs missions dans les règles de l'art. Bien entendu, il ne faut pas permettre à des cartels d'aboutir à des «monopoles pluriels».
De même, pour que les chaînes publiques soient une nécessité, il faut, par un cahier des charges, qu'elles se transforment en espaces d'expression plurielle et démocratique et non en canaux de propagande. Par ailleurs, il faut également que ces chaînes investissent dans le professionnalisme, arrêtent des politiques managériales et de marketing, tout en respectant l'éthique de la profession.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.