Les archs ont réaffirmé leur disponibilité pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur.oe L'interwilayas des archs, réunie le week-end dernier, en deuxième session de son 23e conclave à Azib-Ahmed, dans la périphérie de Tizi Ouzou, a pris acte de l'invitation d'Ouyahia pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur tout en conditionnant toute prise de langue avec le pouvoir par la solution des préalables. En effet, les douze délégations (Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Alger, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Batna, Khenchela, Biskra, Tipasa et Ouargla), réunies pour formuler une réponse au communiqué du Chef du gouvernement, «ont pris acte du communiqué d'Ouyahia qui pourrait être considéré comme un acquis pour le mouvement citoyen sur le plan de la forme, même si dans le fond, il est en deçà des attentes et des aspirations de ce même mouvement». A ce titre, les archs ont réaffirmé leur disponibilité pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, tout en notant au passage que le pouvoir pouvait résoudre immédiatement les quatre premières incidences que sont la cessation des harcèlements judiciaires contre les délégués, la libération des détenus de Kherrata et Mekla, le règlement du contentieux avec la Sonelgaz ainsi que la réintégration des travailleurs licenciés dans le cadre du mouvement citoyen, alors que les deux autres incidences, à savoir l'amnistie fiscale et la révocation des élus nécessitent, selon les archs, «une concertation entre les deux parties pour leur prise en charge effective». Concernant l'amnistie fiscale, la Cicb juge qu'elle «ne pourrait toucher les industriels qui s'opposent au mouvement citoyen». Dans ce sens, le 23e conclave de l'interwilayas des archs reste ouvert jusqu'au 11 décembre pour décider des actions à mener, si le pouvoir «ne fait aucun signe de bonne volonté». C'est dire que l'ultimatum enclenché les 22 et 23 novembre dernier à l'Intht avait été reconduit et les archs rejettent une nouvelle fois la balle dans le camp du pouvoir pour la prise en charge des préalables formulés à Raffour avant tout entame du dialogue et enlève donc toute équivoque par rapport au communiqué d'Ouyahia qui a invité le mouvement citoyen «à la prise en charge des incidences et à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur» en même temps. Sur un autre plan, les coordinations présentes dont 35 de Tizi Ouzou et 19 de Béjaïa ont évoqué le chapitre relatif à la commission de solidarité, accusant Rabah Issaâdi «de détenir 3 millions d'anciens francs» des fonds du mouvement et Sadi d'avoir détourné la somme de «11 millions d'anciens francs» destinés à la construction des stèles pour les martyrs du Printemps noir. En même temps, une motion de soutien aux enseignants radiés a été rendue publique par les archs. Par ailleurs, l'aile de Mechtras, réunie en conclave ordinaire à Irdjen (Larbaâ Nath Irathen), tout en réitérant son rejet du 23e conclave de l'interwilayas et ses résolutions, constate avec dépit «les violations des principes directeurs du code d'honneur du mouvement par certains délégués ayant élaboré un document de mise en oeuvre qui a perverti l'esprit de la plate-forme d'El-Kseur». Cela dit, les 35 coordinations (selon les organisateurs), réunies à Irdjen, ont tenu à dénoncer «la pseudo-interwilayas organisée dans une officine du système et qui a accouché d'un ultimatum commandité par des desseins inavoués». En même temps, l'aile de Mechtras compte réunir dans les tout prochains jours son conclave interwilayas. Dans ce sens, des contacts sont déjà entamés avec les coordinations dissidentes des autres wilayas.