Un jeune agriculteur a été kidnappé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, à Béni Douala, localité située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, Tizi Ouzou. Selon des sources locales, la victime âgée de 34 ans a été interceptée par un groupe d'individus armés, aux environs de 22h, alors qu'il rentrait à son domicile à Taguemoiunt Ikirouche. Son véhicule laissé sur place, M.Ahcène n'a plus donné signe de vie. Hier, plusieurs rumeurs circulaient à travers la région sur une éventuelle demande de rançon que les ravisseurs auraient formulée par téléphone à la famille de la victime, éleveur de bétail de métier. Certaines voix parlent d'un montant de 1 milliards de centimes alors que d'autres situe la somme à 2 milliards. Aucune confirmation ni infirmation n'a été obtenu de la famille. L'unique information se rapporterait à une enquête déclenchée dans l'urgence par la gendarmerie nationale. Hier dans la journée, des processions affluaient depuis les villages voisins pour exprimer leur solidarité avec la famille. Au village Taguemount Ikirouche, hier dans la journée, c'était la consternation. La localité n'est pas à sa première confrontation avec le grand banditisme. L'année dernière déjà, plusieurs personnes ont été victimes de kidnappings. En mai 2011, Mourad Bilek, âgé de 18 ans a été enlevé à Aït Aïssi. Il passera plusieurs semaines en captivité avant d'être relâché suite à des marches et battues organisées par les populations à Béni Douala. Quelques mois plus tards, au mois de novembre, c'est un médecin cardiologue exerçant à Tizi-Ouzou qui passera plusieurs jours en captivité. Ses ravisseurs avaient, pour rappel, intercepté son véhicule aux environs de 7h du matin, à Tala Bounane, à quelques kilomètres de Béni Douala alors qu'il se rendait dans son cabinet en compagne de sa famille. Il sera relâché plusieurs semaines plus tards. Notons aussi que l'enlèvement d'hier porte le nombre de kidnapping à 72 octroyant ainsi à la wilaya de Tizi-Ouzou la palme en matière de kidnappings. Parallèlement à cette forme trèsz répandue du banditisme, les populations vivent plusieurs formes d'insécurité depuis près d'un décennie. Les réseaux du banditisme se multiplient faisant le lit à se qui s'apparente à une maffia qui est entrain de s'organiser. Des bars clandestins pullulent à travers les villages faisant le lit justement du grand banditisme. Les agressions souvent à l'arme blanche se comptent par centaines. La dernière en date s'est passée à Oued Aïssi lorsqu'un jeune a été mortellement poignardé dans une cité. La mort de la vicrtime a provoqué un mouvement de colère parmi les villageois qui a engendré la destruction de plusieurs bâtiments de la même cité où réside l'agresseur. En fait, pour les observateurs la coupe est pleine, au vu de la facilité avec laquelle les bandes s'infiltrent dans les campus universitaires pour poignarder des étudiants et agresser les étudiantes.