Cette boîte prévoit la mise en exploitation d'un million de lignes fin 2004 et plus de 10 millions en 2010. La mise en exploitation commerciale des 500.000 lignes GSM d'Algérie Télécom est prévue pour le 20 janvier 2004. C'est ce qu'a annoncé hier le P-DG de cette boîte dans une rencontre organisée au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. «Nous maintenons cette date en dépit des séries d'obstacles auxquels nous avons fait face», atteste l'orateur. Prévu pour le mois de mai dernier, le lancement de ce nouveau réseau de ligne GSM a fait l'objet de plusieurs reports laissant le champ libre aux spéculations. Mais hier, le P-DG d'Algérie Télécom s'est montré rassuré par rapport à l'engagement de la boîte de respecter le dernier échéancier. «Au jour d'aujourd'hui l'ensemble des équipements constituant le réseau a été réceptionné». Répondant sur les difficultés ayant conduit à ce retard, il cite principalement le volet relatif à l'octroi des crédits. A ce sujet, il reconnaît qu'Algérie Télécom a trouvé des difficultés pour réunir toutes les conditions de viabilité économique et financière nécessaires. Il a mis en exergue «la grande bataille» à laquelle s'est livrée Algérie Télécom pour convaincre les institutions financières à l'accompagner dans ses projets. «Les garanties sur les crédits étaient assurés auparavant par l'Etat, mais après la restructuration du secteur, Algérie Télécom, s'est trouvé dans l'obligation de se charger seule de cette mission difficile», note-t-il. L'autre obstacle a trait aux conditions de déclarations douanières et fiscales en rapport avec les avantages de L'Agence nationale pour le développement de l'investissement (Andi). «On nous a demandé de fournir une liste détaillée sur les équipements importés qui bénéficieront de l'exonération fiscale, chose qui nous a demandé du temps» Par ailleurs, M.Chétih a précisé que dans sa perspective visant l'extension de son réseau GSM, Algérie Télécom prévoit la mise en exploitation d'un million de lignes fin 2004 et plus de 10 millions en 2010. «Nous avons l'intention de reprendre une position de leadership en Algérie dans ce secteur», a-t-il déclaré. Une manière d'affirmer que cet opérateur algérien n'a guère peur de la concurrence, notamment avec l'entrée de l'opérateur Al Watania Télécom ayant obtenu la troisième licence GSM en Algérie. Concernant les prix des prestations, M.Chettih a affirmé que son département a lancé une étude pour déterminer les tarifs sans donner plus de détails. Notons que les 500.000 nouvelles lignes de GSM, qui s'ajoutent, faut-il le rappeler aux 150.000 lignes existantes ne couvrent toujours pas les besoins du marché évalué actuellement à 6 millions de demandeurs de GSM auprès de cette entité. A propos de la téléphonie fixe, il a été signalé la saturation du réseau national qui exploite 90% de ses capacités. Actuellement le réseau enregistre près de 2,3 millions d'abonnés. Des programmes seront mis en oeuvre pour l'exemption du réseau de la téléphonie fixe. Chettih cite, à ce sujet les 150.000 lignes inscrites dans le programme de soutien à la relance économique, ainsi que les 220.000 lignes qui seront mises en service avant la fin 2004. Dans un autre chapitre, Chettih annonce que le chiffre d'affaires d'Algérie Télécom a atteint les 28 milliards de DA. Par ailleurs 4% de cette enveloppe, soit 4 milliards ne rentrent pas dans ses caisses. Ce chiffre représente en effet les créances de la boîte à l'égard de ses abonnés. Intervenant sur cette question précise, le ministre de tutelle Amar Tou a souligné que «l'entreprise n'a pas pour vocation d'assurer des prestations sociales, mais commerciales». Il a tenu néanmoins à souligner que «l'effort doit se faire sur le plan de la gestion financière» et d'ajouter «on n'admettra plus que l'entreprise souffre parce que d'autres ne font pas leur travail». Notons que, toujours selon les chiffres d'affaires du ministre, Algérie Télécom enregistre un très bas taux de recouvrement. Il est estimé à 30% au niveau d'Alger et à moins de 36% pour les wilayas du centre.