Le président de l'UMP a pris le soin de ne pas se mêler de la cuisine algérienne. Le député-maire de Bordeaux, M.Alain Juppé, en visite de quatre jours dans notre pays, a animé hier en milieu d'après-midi à Djenane El-Mithaq, une conférence de presse où il est revenu sur l'objet de sa visite en Algérie. Ainsi, le N°1 de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP, parti politique français) a évoqué les différents accords qu'il signera avec les responsables algériens, notamment le jumelage de Bordeaux et d'Oran. A une question relative à la prochaine élection présidentielle, le président de l'UMP a clairement affirmé que la France n'avait aucun lien avec cette échéance électorale et qu'aucun candidat n'a sa préférence. Il a simplement souhaité que ce rendez-vous électoral se tienne dans la transparence. Avant cela, le maire de Bordeaux s'est entretenu avec le Chef du gouvernement, le ministre de l'Intérieur et le président du Conseil de la nation. Il s'est également réuni avec les dirigeants des grands groupes français, installés en Algérie. Durant cette première journée, M.Juppé a animé un débat à l'Ecole nationale d'administration. Il a également procédé à la signature, à l'hôtel El-Djazaïr, de différents contrats d'affaires avec notamment Sogerma, Ceva-Santé animale et Europlasma. Son périple dans notre pays le conduira aujourd'hui à Oran, où il visitera le Musée national Ahmed-Zabana, l'université d'Es-Sénia et le théâtre Abdelkader Alloula. D'autres visites sont au programme tels la chapelle de Santa-Cruz, le Centre culturel français et le cimetière catholique du Petit Lac. Le député-maire de Bordeaux signera, avec les autorités locales, un accord de jumelage et de coopération entre les deux villes. A vrai dire, la visite de Juppé à Alger s'inscrit dans le processus du renforcement des relations entre les deux pays des deux rives de la Méditerranée. «Ma visite s'inscrit dans le cadre de la refondation des relations franco-algériennes voulue par nos deux présidents», a déclaré Juppé. L'amélioration des relations entre les deux pays témoigne, également, de la fin des rancoeurs qui ont été entretenues depuis des années entre les deux peuples liés par un passé commun, qualifié de morose. Insistant sur l'importance de concrétiser l'engagement réciproque, l'ancien Premier ministre français estime que «la coopération décentralisée est en effet aujourd'hui une forme de coopération qui vient compléter celle mise en oeuvre par les Etats et qui permet d'impliquer directement la société civile». Allusion sans doute faite à l'accord de jumelage et de coopération qui sera conclu entre Oran et Bordeaux. «L'échange concret entre les populations, les entreprises, les universités, les milieux culturels, je crois beaucoup à ces aspects très précis qui rapprochent nos deux peuples», insiste le président du parti UMP. Pour cette raison, l'accord de jumelage entre les deux villes, en l'occurrence Oran et Bordeaux, sera assorti d'un plan d'actions sur les années 2004-2006 qui répertorie un certain nombre de projets de gestion urbaine, de politique, de transport public ou encore de gestion des déchets.