Amar Ghoul Se voulant un parti rassembleur, ouvert à toutes les couches de la société, le TAJ compte sur elles pour se construire et se faire une place dans le nouveau paysage politique algérien. Comme pour les préparatifs engagés afin d'accueillir un nouveau-né, des militants du parti procèdent aux dernières retouches, en installant, en toute hâte, dans la salle destinée à recevoir les invités, une pancarte à l'effigie du Tadjamou Amel El Jazair. Une situation d'autant plus burlesque, qu'elle a mis dans la gêne les nombreux journalistes dépêchés sur les lieux pour couvrir la conférence de presse donnée par Amar Ghoul. Entouré des membres du bureau national, issus du congrès constitutif tenu du 20 au 22 septembre 2 012, le président du TAJ est revenu sur ces assises qu'il a qualifiées de moment fort et d'événement politique majeur dans la vie politique algérienne. Le définissant comme «un parti national rassembleur, ouvert à toutes les composantes de la société algérienne», le conférencier a insisté sur le mot réunificateur, précisant que «le TAJ oeuvre à mobiliser toutes les forces vives, islamistes, nationalistes et démocrates afin, explique-t-il, de semer l'espoir et de construire une Algérie unie, prometteuse et pionnière.» Avant de répondre à la question «pourquoi la création du TAJ et quelles sont ses réelles motivations?», Amar Ghoul est revenu sur les moments ayant précédé sa naissance, qualifiant d'exploit la préparation, puis la tenue, en l'espace de deux mois seulement, des assises du premier congrès du TAJ, un congrès constitutif qui a vu, souligne-t-il, la participation de délégués issus des 48 wilayas du pays ainsi que des représentants de la communauté algérienne installés à l'étranger. Tout en indiquant que les raisons de la création du parti n'obéissent qu'à un seul souci: celui de participer à la construction du pays et contribuer à son essor, Amar Ghoul est persuadé que «les mutations politiques et sociales nationales, régionales et internationales imposent de nouvelles réalités à notre société et le mettent devant des possibilités et des choix sans précédent». Selon lui, «ces mutations ont touché, profondément, dans leur dimension extérieure, la structure des relations internationales, et ont secoué la stabilité et la sécurité dans le monde entier, que ce soit sur le plan politique, économique ou social». Refusant toute comparaison avec les autres partis activant sur la scène politique nationale et se positionnant comme un parti tourné vers l'avenir et le progrès, M.Ghoul a confié que l'Islam, l'arabité, l'amazighité, la Déclaration du 1er Novembre 1954, la Constitution, le patrimoine du peuple algérien, les valeurs et les expériences humaines sont ses seules et uniques références. Répondant à «ceux qui tentent de semer la confusion dans les têtes des Algériens, en leur faisant croire, dit-il, que le TAJ est un parti islamiste ou des affairistes, Amar Ghoul s'est voulu rassurant. «Le TAJ est un parti comme les autres, qui a été créé conformément aux textes de lois en vigueur. Il se veut un nouvel espace pour défendre la démocratie et les libertés. Il regroupe en son sein toutes les couches de la société. Si certains partis le critiquent, maintenant, en faisant circuler des informations mensongères le concernant, c'est leur affaire et cela n'engage qu'eux-mêmes», a-t-il indiqué. Répondant à une question sur sa participation ou non aux prochaines échéances électorales, le président du TAJ a été catégorique, en soulignant que l'urgence ce ne sont pas les élections du 29 novembre prochain, mais la recherche des voies et moyens pour satisfaire les besoins vitaux des Algériens. L'emploi, le logement, la justice, la santé et l'amélioration de leur pouvoir d'achat sont autant de problèmes auxquels il faudrait, au plus vite, trouver des solutions rationnelles et durables.