Depuis quelques mois, tout laisse indiquer que l'Algérie est engagée dans une précampagne électorale bien prématurée en vue du prochain scrutin présidentiel dont le terme n'arrive à échéance qu'en avril de l'année prochaine. Un article de presse paru récemment semble viser à m'enrôler dans la cohorte hétéroclite et insolite qui tend à empêcher, le détenteur actuel de la magistrature suprême en Algérie, de recevoir un nouveau mandat le reconduisant dans ses fonctions à la tête du pays. Je retrouve, dans cette cohorte, les voix qui, il y a maintenant une décennie, s'étaient déchaînées, avec une virulence débridée, contre la politique et le programme que j'avais assignés à l'action du Gouvernement, qu'il m'avait été donné de diriger de juillet 1992 à août 1993. Je constate, en particulier, que la haine et la hargne, qui s'acharnent actuellement contre le Président Abdelaziz Bouteflika rappellent la fureur hystérique et l'animosité venimeuse qui s'étaient affirmées contre ma personne et mon Gouvernement en 1992 - 1993.