«Il vaut mieux ne pas tomber malade» cette réflexion est celle d'un citoyen rencontré au service gynécologie de l'hôpital Mohamed Boudiaf. Dans cette enceinte sanitaire publique rien ne ressemble à un hôpital. En plus du manque de médicaments, de l'inexistence d'une quelconque hygiène, le personnel vous reçoit et vous traite comme un vulgaire «lépreux». Les malades qui ont la malchance d'y séjourner subissent la colère de certaines infirmières qui n'ont de relation avec le métier que le nom. Quand un malade fait intervenir les siens pour dénoncer ces agissements auprès des responsables, il est l'objet de réprimandes et délaissé toute la nuit. «Nous avons nous-mêmes vécu cette situation. Parce que nous avons appelé un docteur généraliste en permanence au chevet de notre fille hospiatisée, la malade subira un vrai interrogatoire sur la profession du père, ses relations... et dire que jamais nous n'avons fait part de notre fonction pour avoir des passe-droits» témoigne le père d'une jeune patiente. Un malade reste un malade, riche ou pauvre, connu ou anonyme. Il est temps pour les responsables de réagir. L'argument du manque de spécialistes est infondé quand on sait qu'à moins de 40 kilomètres du chef-lieu, à Lakhdaria, pas moins de 8 gynécologues travaillent. A Sour El Ghozlane, aussi, 5 spécialistes exercent dans l'établissement public hospitalier. Pourquoi installer des ophtalmologues, des neurochirurgiens, des orthopédistes en nombre quand ces spécialités nécessitent trois médecins seulement? L'hôpital a grand besoin de spécialités vitales. La maternité qui comme le service de gynécologie, est crainte par les patients. Le recours aux cliniques privées est une solution pour les nantis. Ceux qui viennent à l'hôpital sont surtout des pauvres. C'est la raison pour laquelle ils sont mal reçus.