Des dizaines d'opérateurs économiques algériens répondront à l'appel du coeur du rendez-vous de l'histoire à Paris. L'amour du pays au coeur, le Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (Reage), avec la collaboration de l'Association internationale de la diaspora algérienne (Aida), organiseront le 11 octobre prochain, un colloque de haut niveau dans le 14e arrondissement à Paris. Sous le thème «Algérie: potentiel de croissance et opportunités d'investissements», la diaspora algérienne à l'étranger réunira des élites dans tous les secteurs, afin d'apporter leur valeur ajoutée pour le développement économique, culturel et social à l'échelle nationale. Abdelouahab Rahim, président de l'Association internationale de la diaspora algérienne (Aida), a indiqué hier, lors d'une conférence de presse, qu'il est question de «plus de 3000 chefs d'entreprises algériennes, établis à l'étranger, qui veulent servir le pays en apportant un plus au développement national», a-t-il révélé à la tour Algeria Business Center aux Pins maritimes à Alger. Activant dans plusieurs domaines de production, la diaspora algérienne a recensé pas moins de sept mille cadres et chefs d'entreprises de valeur, qui ne veulent que servir le pays, à l'instar des diasporas brésilienne, chinoise, turque etc, qui ont relevé le défi économique dans leurs pays respectifs. Fetah Ouzzani, directeur associé, conseil & formation en management opérationnel et stratégique, président du réseau Reage, a souligné que l'objectif de l'organisation du colloque de Paris vise à développer la communication et le dialogue entre les différents membres de la diaspora algérienne. «L'établissement des relations entre les différents partenaires de la diaspora, constitue un trait d'union entre les compatriotes de l'étranger, afin d'aller vers la concrétisation des objectifs tracés, qui vont tous dans l'intérêt du pays», dit-il. Abondant dans le même sens, Smaïl Chikhoun, président de la diaspora algérienne en Amérique, regrette l'existence de difficultés qui entravent l'évolution rapide de leurs projets. «Lorsqu'on invite ou on recrute des experts étrangers pour animer des conférences, nous sommes freinés par la difficulté de faire le transfert bancaire des rémunérations aux concernés. Ce sont des personnes qui ont leurs familles et qui vivent de leurs activités, comme tous les autres citoyens étrangers dans le monde», regrette-t-il, tout en lançant un appel aux instances concernées afin de trouver un cadre adéquat et légal pour le bon fonctionnement des opérations dans la transparence totale. Pour sa part, Boualem M'rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), qui regroupe 15 fédérations, dira que «d'une part, il existe de grands potentiels d'investissements et, d'autre part, la part du marché est supérieure à celle des autres pays».