La participation aux élections locales est tributaire de l'obtention d'un agrément après la tenue des congrès constitutifs. Les nouveaux partis se préparent pour prendre part aux élections locales alors que ceux déjà établis dans le paysage politique établissent les listes des candidats. C'est ainsi que le président du Front national algérien, Moussa Touati, a affirmé que 60% des listes électorales de son parti étaient ficelées en prévision des élections locales du 29 novembre 2012. La composante politique, qui participera à la prochaine échéance, est fin prête à ce rendez-vous, a indiqué Touati lors d'une conférence régionale des cadres des wilayas du Centre animée dans la commune des Eucalyptus (Alger). Lors d'une rencontre consacrée au même rendez-vous, à Oran le président du Front national pour les libertés, Mohamed Zerrouki, a souligné que les candidats doivent faire valoir de grandes aptitudes pour être à l'écoute des citoyens et répondre aux attentes sociales. La rencontre avec les militants du parti a été marquée par l'installation de la première commission de wilaya chargée de l'élaboration des listes de candidats aux élections. Le choix de la capitale de l'Ouest du pays pour donner le ton à l'installation des 48 commissions de wilaya du FNL s'explique par la domiciliation du siège principal de ce parti à Oran, a indiqué Zerrouki. S'agissant des profils souhaités chez les candidats, le président du FNL a exhorté les commissions concernées à miser notamment sur les jeunes, hommes et femmes qui se distinguent, a-t-il dit, par «leurs capacités de gestion et leur disponibilité à se mettre au service des citoyens pour une prise en charge efficiente de leurs doléances». Le troisième parti à avoir une activité politique ce week-end est le Parti du renouveau et du développement. Les membres présents au congrès constitutif ont adopté à Tipasa, les rapports des commissions et nommé Tayebi Assir à la tête de la formation. Il a été procédé, lors de cette rencontre de deux jours, à l'adoption du règlement intérieur de cette formation politique, avant la désignation des membres (100) du Conseil national du parti et de son bureau politique (14). Un débat général sur des affaires d'ordre organisationnel a clos ce congrès. Dans son allocution de clôture, Tayebi a indiqué que le PRD est un parti centriste et modéré de type socio-libéral, tout en soutenant le caractère républicain de l'Etat dans le cadre de la démocratie et du respect des libertés individuelles et collectives. «Nous rejetons toute forme de violence, de régionalisme et de discrimination et oeuvrons au respect des valeurs morales, spirituelles et historiques de l'Algérie», a-t-il ajouté dans ce contexte. S'exprimant sur les travaux de ce congrès, Tayebi a estimé qu'ils représentent une première étape pour la fondation d'un parti «de proximité et non de circonstances, qui s'intéresse aux préoccupations des citoyens et oeuvre à restituer leur confiance en l'Etat, grâce à un projet de décentralisation de la gestion des affaires du pays». Il a en outre signalé que le PRD introduira sa demande d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur, «dans les plus brefs délais possibles», afin de pouvoir «prendre part aux élections locales du 29 novembre, par une présence dans quelques communes, qui scellera sa place sur l'échiquier politique national», a-t-il souligné. Le congrès constitutif du PRD a été ouvert vendredi en présence d'un huissier de justice qui a constaté que le quorum légal a été atteint, avant de procéder à l'adoption, par les participants au congrès, issus de 13 wilayas du pays, du statut particulier du Parti et la nomination des membres des commissions du bureau du congrès. De son côté, le Parti de l'Union pour le changement et le progrès a tenu à Zemmouri (Boumerdès) son congrès constitutif avec la participation de plus de 600 délégués issus de 28 wilayas du pays et de la communauté nationale établie à l'étranger. L'ordre du jour porte sur l'élection de la direction de cette entité politique, à savoir son président, le conseil national et un bureau exécutif. L'UCP est une formation centriste se proposant d'être l'une des alternatives au changement, a indiqué la coordinatrice de ce parti, Mme Assoul Zoubida, juriste de formation et militante du mouvement associatif au sein de l'association Kahina.